COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Pr 31,
10-13.19-20.30-31 / 1Th 5, 1-6 / Mt 25,
14-30)
Ce dimanche, avant dernier du temps liturgique A, se
présente comme la parabole du bilan de notre vie chrétienne en vue du
« Jour du Seigneur » qui vient. Les textes nous y aident à travers
trois moments simples où la réalité de la vie de tous les jours est lieu de
vigilance et de fidélité actives.
1.
L’absence
du Maître : temps de vigilance !
L’absence est en réalité une autre
forme de sa proximité mais surtout de la confiance qu’Il nous fait. Le don de
son Esprit après la résurrection est toujours actuel. Il est Dieu-avec-nous que
nous sommes appelés à contempler et découvrir au quotidien. Il est dans l’instant
présent qui passe. Dans la figure de la femme de valeur, le livre des Proverbes
indique la possibilité du bonheur du vivre en Dieu ce temps présent pour le
semer d’éternité. Cette femme est plus qu’une perle précieuse. Elle est un
repère sûr, félicité de son époux, de sa famille et de la cité. Les pauvres et
malheureux trouvent auprès d’elle, consolation et joie de vivre. Elle sème dans
les cœurs la joie de la fidélité à l’Amour du Seigneur (crainte du Seigneur).
Une telle femme est symbole de la personne qui se laisse imprégnée de la
Sagesse divine, beauté et vérité de notre existence qui doit rendre compte au
Maître à son retour.
2.
Responsabilité
personnelle : temps de l’action !
L’engagement au quotidien de cette
femme est l’exemple de ce que la vie de famille ou du travail de tous les jours
doit s’illuminer de la Parole de Dieu. Les responsabilités journalières sont le
lieu pour honorer le Créateur en ses multiples dons et s’abandonner à la
victoire de son Amour, victoire de la croix du Christ sur les ténèbres. Le
temps de la responsabilité est celui de l’engagement et de la fidélité :
chacun a reçu des talents selon ses capacités et forces mais chose plus
intéressante, le Maître donne l’espace d’autonomie pour les fructifier. La
liberté fait bon ménage avec responsabilité et fidélité actives. Fructifier nos
talents, c’est prendre le risque des peines et fatigues de tous les jours pour
faire profiter le monde de nos qualités et responsabilités personnelles. Chacun
a reçu quelque de chose de particulier et d’irremplaçable. Notre faillite ou
banqueroute vient, non seulement du manque de foi ou de la peur mais de la
fausse image que nous nous faisons de Dieu : « Seigneur,… tu es un
homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé tu ramasses là où tu n'as pas
répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la
terre. » (Mt 25,25) Il a agi comme Adam après le péché. Il a eu honte de se
montrer serviteur de son Maître, honte de sa foi au milieu des hommes. Il a eu
peur de Dieu et s’est coupé de l’Amour filial (Rm 8,15) oubliant que le manque
de confiance et le refus de tout risque pour le Seigneur plonge dans l’amertume
à la venue du fils de Dieu.
3.
La
venue du Fils de Dieu : temps du bilan et de fête !
La venue du
Seigneur sera le jour du salut, temps du bilan où tout sera récapitulé en Lui.
Ce jour ne peut nous surprendre car vivants en témoins avisés de la foi en Lui,
nous ne nous sommes pas laissés emporter par les ténèbres du mensonge et des
illusions en vogue. Notre foi s’est fait inventive, forte et sans peur. Nous
avons fructifié nos talents. Le temps du bilan sera comme on peut le deviner
chez Paul, un temps d’apocalypse, temps du dévoilement des fruits que nous
aurons produits et temps de pleine révélation de l’Amour de Dieu :
« serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Maître » (Mt
25,21).
Pour une jeunesse en perte de repères, il est important de faire ce travail que je prie le Seigneur, Roi de l'univers, le IGWE des IGWE, à vous aider à continuer ce que vous avez su bien commencé pour que, tel par un fouet la jeunesse africaine comprenne et se lève!
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