samedi 30 octobre 2010

Dimanche 31 Octobre. Prendre de la hauteur

La parole de Dieu de ce dimanche nous donne l’occasion de méditer un passage très connu de l’Evangile : la conversion du collecteur d’impôt Zachée. Ce dernier voulait voir Jésus qui passait, certainement pour satisfaire sa curiosité, tellement la renommée de ce dernier croissait à cause de sa prédication mais aussi des miracles et guérisons qu’il opérait au milieu du peuple. Mais sur le chemin de la réalisation de son désir, se dressent deux obstacles majeurs de nature à le décourager : sa petite taille et la foule qui se pressait autour de Jésus.
Dans la petite taille, nous voyons le symbole de l’étroitesse de nos points de vue qui n’arrivent pas à s’affranchir des urgences et préoccupations terrestres. Nous sommes rivés sur les biens de cette terre et nous n’arrivons pas à lever les yeux vers les cieux, vers les réalités d’en haut. Quant à la foule, elle représente la société, les courants de pensée hostiles à la dimension religieuse de l’homme, la mode de la licence morale érigeant les caprices en absolus, qui nous empêchent d’aller à Jésus. Comme Zachée, nous sommes appelés à prendre de la hauteur par rapport à ces pesanteurs. Ce qui ne pourrait se faire sans un minimum d’effort, de violence sur soi. Juché sur le sycomore, Zachée est perçu par le Christ qui s’invite chez lui : « Vite, descends, car aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi. » Zachée accueillit le Christ avec joie ; le salut et la grâce sont entrés dans sa vie. Et du coup, il y a eu une explosion de joie et d’amour. Zachée promet de distribuer la moitié de ses biens aux pauvres et de réparer quatre fois plus tout dommage créé à autrui. L’accueil de Jésus ou la conversion produit des fruits immédiats de justice, de paix, de bonheur et d’amour.
La première leçon à retenir est que nul n’est perdu pour Dieu ; aucun cas n’est désespéré ou irrécupérable pour le Christ. Jeunes drogués, débauchés, empêtrés dans le vol, le crime, le Seigneur t’aime même s’il déteste ton péché. Il est venu pour toi aussi et il t’attend.
La deuxième leçon est qu’aller à Jésus exige, de notre part, un peu d’effort et de volonté pour vaincre les obstacles. Prendre de la hauteur, s’arracher aux habitudes, ramer à contre courant de la mode ne sont pas des sinécures. Il y a toujours un prix à payer. Jeune africain, n’hésite pas à dire « non » à ce qui compromet ton avenir, ton bonheur et ton amitié avec Jésus.
La troisième et dernière leçon nous rassure sur la bonté du Christ qui vient à notre rencontre dès que nous nous décidons à aller vers lui. Il vient à nous, nous combler de grâces de conversion. Et dès que nous l’accueillons, la joie et le bonheur éclatent dans notre vie. Ne tournons pas plus longtemps le dos à Jésus notre vie et notre bonheur. Allons à lui qui vient à notre rencontre.

samedi 23 octobre 2010

Ecrivez-le simplement dans un livre


« Si vous avez quelque chose à cacher à l’africain, ne l’accrochez pas à un arbre et ne l’enfouissez pas dans un trou. Ecrivez-le simplement dans un livre. Il ne le découvrira jamais ! » Cette boutade fait sourire et pourrait paraitre méprisant mais elle traduit une réalité difficile à nier : la carence en matière lecture. L’africain provient d’une culture profondément marquée par l’oralité ; et cette dernière continue de dicter sa loi malgré la scolarisation et donc, l’introduction de l’écriture et de la lecture.
Que ce soient les entreprises de presse comme celles du livre, la plainte est unanime. La prospérité dans les affaires n’est pas à l’ordre du jour. Les livres comme les journaux peinent à quitter les étagères. Du coup, la lutte pour la survie devient un impératif au niveau de ces entreprises. Celles de la presse sont obligées de s’inscrire à des chapelles politiques pour assurer les lendemains qui ne chantent pas forcément puisqu’il n’y a aucun espoir d’autonomie financière à l’horizon. Tournant ainsi le dos à l’objectivité, à l’impartialité et à la neutralité qui devraient normalement caractériser l’exercice de leur noble fonction, elles prennent simplement l’allure des organes de propagande pataugeant entre diffamations, calomnies et louanges aveugles.
Les écrivains, pour leur part, ne destinent pas prioritairement leurs œuvres au public africain. Il faut choisir des problématiques qui peuvent aussi intéresser le public occidental plus prompt à la lecture. Ces contraintes et pressions sur l’inspiration peuvent parfois conduire à une distorsion dans l’observation et la présentation des faits. Ce qui n’est pas une nouveauté dans l’histoire de la littérature africaine. Les enseignants ne sont pas non plus, les plus heureux face à la performance en lecture de leurs apprenants. D’où les multiples initiatives de promotion de la lecture à travers les concours, qui, bien évidemment, rencontrent moins d’intérêt et d’engouement que les concours de danses ou de beauté. Toute chose destinée à toujours confiner le jeune africain dans la superficialité et l’instantanéité.
Au regard de tout ce qui précède, la lecture devient un défi important à relever. Elle est indispensable à la réflexion. En effet, comment apprendre à réfléchir sans confronter sa pensée à celle des autres dans le silence du livre ? Nous avons estimé, qu’au lendemain des 50 ans d’indépendance, les jeunes africains doivent tourner le dos au modèle du copier-coller par rapport à l’occident pour exercer leur droit à la réflexion, à l’autonomie dans la pensée. Ceci ne peut advenir sans l’appui de la lecture. Il urge donc de se soustraire à la fascination de l’image qui complète bien l’oralité de l’africain pour s’adonner à la lecture. Les apports de la lecture à la personne humaine en matière de connaissance et de comportement sont immenses.
Jeunesse africaine, un trésor est caché dans les livres des bibliothèques de ton lycée, collège ou de ta ville. Va le chercher, en te privant de quelques heures de discothèque, de télévision ou de films, et tu auras relevé un immense défi pour ton avenir et pour celui de ton cher continent.

vendredi 15 octobre 2010

Dimanche 17 octobre : La persévérance dans la prière

Deux idées essentielles émergent de la méditation des textes de ce dimanche: la persévérance dans la prière et la fécondation de l'action par la contemplation. Voir la video

mercredi 13 octobre 2010

L’intériorisation, berceau de la réflexion


Nous avions analysé le modèle du copier-coller qui a prévalu dans les relations entre l’Occident et l’Afrique pendant longtemps et surtout durant les 50 dernières années. Et l’évaluation globalement négative des fruits de ce modèle nous a poussé à envisager la réflexion par soi comme premier défi à relever par la jeunesse africaine à qui, la poursuite avec ce paradigme de mimétisme dans les domaines politique, sociale, économique et même culturel n’apportera strictement rien dans le contexte actuel. Mais la réflexion exige, en contrepartie, comme prix à payer, un contexte psychologique : l’intériorisation.
Du fait de l’oralité et d’autres facteurs culturels dans le détail desquels nous n’entendons pas entrer ici, l’africain est spontanément porté à l’extériorisation, à l’exubérance. Entre le culte traditionnel et les réjouissances populaires, la frontière, en termes d’intériorisation du fait vécu, n’est pas trop visible. Certes, le contexte et les circonstances de temps, de lieu et de modalité sont différents. Cette forte extériorisation des sentiments et des émotions est parfois utile pour rendre heureux l’homme qui, par nature, est un être relationnel. D’ailleurs, il s’étouffe et s’étiole à trop se renfermer sur lui-même. Nous le constatons facilement en Occident où l’excessif repli de l’individu sur lui-même conduit souvent, en cas de graves difficultés, au suicide, à la drogue et autres déviances…
Mais la stabilité des relations humaines et la cohérence de vie ne peuvent faire l’économie d’un impératif, la construction, la structuration de l’être intérieur. Et c’est justement à ce niveau que se noue le défi de l’intériorisation qui ne rime pas ici, du moins dans le sens où nous l’envisageons, avec repli sur soi.
Les jeunes africains déjà portés culturellement à l’extériorisation, découvrent un monde dominé par la communication et s’y engouffrent. Pour avoir été enseignant dans un collège pendant plusieurs années, nous avons pu mesurer la grande difficulté à faire régner le silence dans les classes toujours plus bruyantes même en présence du professeur. A l’université, le constat est pratiquement identique. Cet état des choses, ne pourrait en aucun cas, favoriser la concentration requise pour la réflexion. Il urge aujourd’hui que les jeunes africains se paient le luxe du silence et du dialogue intérieur. C’est à cette seule condition qu’ils seront capables d’opérer des reprises de leur vécu en vue de le conformer un tant soit peu à la raison et aux objectifs fondateurs de leur existence.
Les éducateurs, à divers niveaux (écoles, familles, église) sont invités à intégrer en bonne place cette valeur dans leur projet éducatif. Paraphrasant Hegel, nous dirions volontiers que rien de grand ne peut se faire sans un minimum d’aptitude au silence et à la vie intérieure.
Pour être plus concret et plus précis, le jeune africain pourrait s’entrainer à observer systématiquement 10mn de silence le matin au lever, en vue de recentrer les objectifs généraux et ceux spécifiques de la journée. Il pourra ensuite les confier à Dieu dans la prière. Il sera invité à faire le même exercice, à la fin de la journée, mais en termes d’ évaluation pour tout fondre en action de grâce. Les effets de cet exercice apparemment banal seront immenses pour qui oserait s’y livrer constamment. C’est véritablement un premier pas sur la route qui mène vers l’intériorisation, terreau sur lequel germe la réflexion. En définitive, il s’agit d’oser s’offrir le précieux cadeau du silence, devenu aujourd’hui un luxe dans un monde d’hyper-communication mais aussi d’hyper-bruit.






samedi 9 octobre 2010

Savoir dire "merci" à Dieu

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Le modèle du copier-coller

La réflexion sur le parcours du continent africain en 50ans de relation avec l’Occident nous a donné l’occasion de constater la dominance du modèle « copier-coller ». Si ce modèle pourrait s’expliquer et se comprendre, son évaluation en matière de gain pour l’Afrique d’aujourd’hui et de demain se révèle profondément négative.
Pendant plusieurs siècles, avec la complicité des chefs africains eux-mêmes devenus aussi des négriers, des millions de noirs ont été déportés vers les Amériques pour aller travailler dans les plantations. Cette hémorragie humaine, ces humiliations et pratiques déshumanisantes sont aujourd’hui vite passées sous silence dans l’opinion internationale. Mais là n’est certainement pas le plus grave. Le plus grave, le pire en fait, réside dans le poids quasi infirme de cet événement dans la conscience des noirs d’aujourd’hui. On comprend alors que cet odieux phénomène de traite humaine, de ravalement de l’homme au rang de la bête, se reproduise de nos jours sous d’autres formes. Inutile de dire que, sous d’autres cieux, il aurait pu être lesté d’un coefficient idéologique fort, créant ainsi une conscience collective. Mais, c’est sans compter avec le rapport particulier qu’entretient l’homme noir avec la souffrance et l’histoire.
Puis après la traite, la colonisation où l’homme occidental, qui a toujours les clés de l’histoire en main, tente de s’établir en Afrique pour « civiliser » l’Africain, le transformer en « blanc » en lui arrachant innocemment ce qu’il a et ce qu’il est. Faisons litière de toute l’humiliation subie pendant cette période dont quelques rescapés sont, il faut le dire, nostalgiques.
Nous intéressent particulièrement les 50 années d’indépendance où les africains ont apparemment pris en main les destins de leur pays. Dans la plupart des cas, c’était pour reproduire le modèle des anciens chefs colons qui, rentrés en Europe malgré en eux, sont devenus, sous le couvert de la coopération, des acteurs de l’ombre de la politique des nouveaux Etats érigés sur les frontières coloniales dont le caractère arbitraire n’est plus à démontrer. Palais présidentiels luxueux, intrigues politiques, armées, drapeaux et hymnes nationaux, défilés militaires, bureaucratie… Les noirs ont simplement pris la places des chefs colons pour mieux exploiter leurs frères. Si l’on se mettait à faire le décompte macabre des victimes des diverses dictatures qui se sont établies aux lendemains des indépendances, l’on atteindrait sans le vouloir, des records épouvantables. Massacres de populations innocentes, génocides, mutineries, coups d’Etat… Du point de vue économique, le développement a été conçu comme reproduction du modèle européen. Le résultat est connu. Faillite des économies, échec des divers programmes de développement conçus pour les Etats africains, paupérisation plus grande des peuples, assauts répétés des maladies…
Sans pousser plus loin les détails d’un tableau bien connu dans sa noirceur, disons que l’une des leçons à tirer pour les 50 années à venir est le paiement du prix de la réflexion par les africains eux-mêmes pour leur continent. Le modèle du copier-coller a montré ses limites doit être abandonné notamment par la jeunesse africaine. Ce qui pourrait être favorisé par la pédagogie participative ou active mise en œuvre dans certains pays à travers l’Approche par compétence. Dans cette perspective, l’apprenant se prend en charge, construit sa connaissance avec l’aide de l’enseignant, cherche par lui-même et apprend à réfléchir, à résoudre ses problèmes. Ces réformes sont à encourager même si des corrections sont à faire dans leur mise en œuvre pas toujours heureuse du fait des divers acteurs pas toujours prêts et du manque des moyens. La réflexion par soi est, avant tout, une exigence fondamentale de la dignité humaine. Y renoncer au profit d’un autre est purement suicidaire.

samedi 2 octobre 2010

Ravive la flamme de ta foi

« Mon fils, je t'invite à raviver le don spirituel que Dieu a déposé en toi par l'imposition de mes mains. » Cette invitation de saint Paul à son fils spirituel Timothée, dans la deuxième lecture de ce dimanche, me parait essentielle. En effet, par le baptême, nous recevons le Saint-Esprit pour une vie nouvelle en Jésus. Mais il nous revient d’entretenir cette vie, de raviver la flamme de cette foi reçue au baptême et que les autres sacrements sont censés entretenir et consolider. Malheureusement, après les sacrements de l’initiation chrétienne, beaucoup de jeunes abandonnent les chemins de l’Eglise, livrant la flamme de leur baptême aux intempéries du monde que sont les courants de pensée peu orthodoxes, les caprices et les fantaisies de la mode, les vices du moment plus faciles à imiter et à reproduire que les vertus. Ainsi, ils parviennent à l’âge adulte avec une foi purement infantile et affaiblie par les exigences et remises en cause de la croissance intellectuelle et de la maturité humaine. Quel drame de rencontrer des jeunes africains ignorant tout de la tradition et des religions africaines parce que issus de familles chrétiennes et tout aussi marqués par une absence de culture proportionnelle de la religion chrétienne ! Cette vacuité qui s’installe dans leur âme n’est pas propice à la construction d’une personnalité forte pouvant affronter les avatars de l’histoire humaine. Jeune africain, ce vide ne peut te porter bonheur. Comme le recommande saint Paul, ravive le don de Dieu que tu as reçu au baptême en reprenant le chemin de la pratique religieuse, en cherchant à t’instruire dans ta foi par des sessions de formation, des retraites, la lecture de la Bible… C’est ainsi que tu doteras l’édifice de ta personnalité d’un soubassement spirituel solide, d’un fort ressort interne capable d’amortir les épreuves de la vie qui s’ouvre peu à peu devant toi avec ses exigences, ses monts mais aussi ses vallées.
Mais cette phrase de saint Paul pourrait s’interpréter aussi à la lumière des dons et atouts personnels que le Créateur a bien voulu déposer en nous. Un don qui n’est pas développé par l’exercice et l’effort se sclérose et puis disparait. Or, de chaque don reçu de Dieu pour le bien de tous, nous aurons à répondre. Qu’il nous souvienne la parabole des talents. Alors jeune africain, ne laisse pas pourrir tes talents. Développe-les. Ta famille, ta Nation, ton continent et le monde entier en ont besoin. Et puis tu en rendras compte un jour à Dieu, le Père de tous.
Enfin, nous pourrions comprendre l’exhortation de saint Paul à la lumière de la motivation. Ainsi, nous avons, sans cesse, à revenir aux projets que nous avons conçus pour les raviver en nous, pour les remettre en première ligne dans notre pensée. Pourquoi ne pas présenter chaque matin à Dieu ce que nous voulons devenir, ce qui nous tient à cœur pour notre vie, dans une humble prière ? Ceci nous recentre personnellement sur nos objectifs et sollicite sans cesse la bénédiction de Dieu qui nous demande de prier sans relâche. Ainsi, portés par une foi vive et des objectifs clairs, nous avancerons sans hésitation, sur les chemins de la vie.

vendredi 1 octobre 2010

On pouvait fêter autrement

Nous avions indiqué trois raisons en faveur d’une célébration des 50 ans d’indépendance de certains pays africains. Mais quelles réflexions nous suggèrent la manière dont ces célébrations ont été réalisées ? En somme trois. Tout d’abord les célébrations ont été faites en cascades tout comme les indépendances. Ensuite, elles ont été, pour la plupart, l’occasion de démonstrations de force et de manifestations exubérantes. Enfin peu d’initiatives en faveur de la jeunesse fer de lance pour les 50 prochaines années.
Le moins que l’on puisse dire est que la célébration du cinquantenaire a respecté la logique des indépendances acquises dans les années 60, c’est-à-dire en rangs dispersés, en cascades. Les pays ont, en général, rivalisé de génie pour fêter selon leurs moyens et même parfois au-dessus de leurs moyens puisqu’il faut nécessairement faire mieux sinon plus que le voisin. Ce qui se comprend aisément quand l’on considère les tâtonnements en vue de la consolidation de l’union du continent. Les résistances de tout genre et les marches en arrière n’ont pas manqué en 50 ans, au point de transformer ce noble projet de l’union du continent en une vaste chimère destinée à emballer seulement les pires rêveurs. Qu’est-ce qui aurait pu empêcher des initiatives communes ou tout au moins sous-régionales ?
Qu’a-t-on remarqué, en général, au niveau des programmes des festivités ? sinon des parades militaires, des discours officiels, des réjouissances populaires, grands banquets des chefs d’Etats et de gouvernements, des plantations d’arbres ou l’érection de monuments… En somme, l’exubérance et l’extériorisation qui ont toujours caractérisé l’africain et qui, si elles ont des aspects positifs, ne sont pas toujours des vertus. La réflexion, la prospection ont eu peu de place dans ce concert de réjouissances populaires. Une manière de confirmer que l’africain réduit tout aux chants et aux danses et tourne tranquillement la page. En somme, qu’est-ce qui a été fait pour capitaliser le parcours des 50 ans ? Qu’est-ce qui a été fait pour que les populations découvrent les enjeux de ce carrefour de leur histoire, les implications de ce monde dit « globalisé » ? Peu de choses. Et inutile d’ajouter que pour beaucoup, la fête est terminée ; le temps est déjà à la préparation des prochaines échéances électorales ou à des subterfuges politiques pour tordre le cou aux constitutions afin de s’éterniser au pouvoir. Et comme d’habitude, on livrera aux intempéries les infrastructures réalisées pour la plupart du temps dans la précipitation et à un montant très élevé.
Enfin quelle part a été réservée à la jeune génération dans ces célébrations ? N’a-t-elle pas servi d’ornements de fête dans la plupart des cas? N’avait-elle pas meilleur rôle à jouer ? En somme peu d’initiatives en vue d’une réelle transmission des valeurs positives. Et c’est là qu’il convient de saluer l’initiative du président Obama qui a rassemblé des jeunes issus des pays qui célèbrent leur indépendance pour échanger avec eux, leur ouvrir les yeux sur les tares du continent et surtout les projeter vers l’avenir en leur montrant la valeur de la motivation, du travail personnel et de la volonté de réussir. Sans tambours ni trompettes, de la bonne graine a été semée dans le cœur et l’esprit de ces jeunes qui ne sont pas prêts d’oublier cette mémorable rencontre. On pouvait vraiment fêter autrement.