CHRIST ROI DE L’UNIVERS (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ez
34,11-12.15-17 / 1Co 15,20-26.28 / Mt
25, 31-46)
En
ce dernier dimanche de l’an liturgique A, Paul tourne nos regards vers les
effets salvifiques de la Résurrection du Christ qui implique notre résurrection
et est la certitude du Royaume de Dieu qui nous est préparé. Ce que nous
pouvons attendre de Dieu implique selon Mathieu ce que nous devons faire.
Par l’image
classique du pasteur ou du berger, Ezékiel présente le Seigneur
attentif dans les moindres détails du soin à porter à son peuple de toutes
parts coincé par la souffrance, la misère de l’esclavage. YHWH s’illustre
Berger d’Israël. Il
« veille, fait paître, fait reposer, rassemble et sauve ». Ces
différentes actions annoncent la fin prochaine de la souffrance et proclament
la sollicitude et la grâce prévenante du Seigneur. La joie de la fin de l’exil
ouvre à la certitude que Dieu est le seul Bon Berger dont le Messie est l’envoyé.
En ce Messie Christ, Dieu se fait présent sur nos chemins de misères et se
manifeste Roi de l’univers. Sa royauté s’exerce dans le sacrifice et l’oblation
qu’Il fait descendant dans les situations humaines les plus avilissantes et
humiliantes en vue de notre salut : « le Fils de
l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en
rançon »
(Mt 20,28)
2.
Créés
pour une justice de salut !
Par sa solidarité avec « les
affamés, les assoiffés, les étrangers, les sans-abris, les nus, les malades,
les prisonniers... », Christ fait comprendre que les biens et service de
cette terre sont destinés à tous et sont confiés pour le partage. Dieu est
présent en chaque homme et plus particulièrement en tous ceux et celles qui
souffrent et sont nécessiteux de notre amour. Christ s’identifie à eux ouvrant
la vie d’ici-bas à l’éternité qui vient et dont Il est le seul qui en fait don.
Mathieu le présente comme assis sur son trône de gloire, symbole de sa
Seigneurie et de son autorité universelle qui est service et joie du salut
offerts à l’humanité. Le jugement dernier sera un jugement universel mais
personnel c’est-à-dire jugement que nous aurons nous-mêmes fait accueillant ou
rejetant l’un de ces plus petits. Chaque action humaine doit être le reflet de
cette vérité qui s’ouvrira sur ce futur de bonheur. Le jugement porte sur des
actes concrets. Seul le service des plus faibles dans la lumière de l’évangile
nous restitue notre vraie dignité et notre liberté de fils de Dieu. « Ce n'est
pas en me disant : "Seigneur, Seigneur", qu'on entrera dans le
Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans
les cieux » (Mt
7,21)
Faire
sa volonté pour devenir citoyens du Royaume de notre salut, c’est accepter la
lumière de vérité de la Parole transcendante de Dieu se projeter sur notre
histoire personnelle et universelle. C’est enfin apprendre à être juste,
c’est-à-dire, donner à pleine main et à plein cœur dans la simplicité de ce que
nous avons nous mêmes reçus. La venue du Seigneur se prépare dans l’engagement
quotidien à Christ Ressuscité. Après la mort de cette terre il n’y a pas
l’anéantissement. La vie continue non plus sous sa forme ordinaire que nous
connaissons mais une vie spirituelle et éternelle de félicité. Si Christ est
mort et ressuscité, cela implique notre résurrection et notre vie. Le jugement
dernier dont parle l’évangile est une indication claire à choisir le parti du
Christ. Avec Lui, la cité d'ici-bas s’organise autour de vraies valeurs de
paix, de vie, de justice… Choisir le camp contraire c’est vouloir librement
demeurer en Adam, rejeter Dieu et accepter toutes confusions et désordres.
P. Chelbin Alfred
Wanyinou HONVO
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