mardi 22 novembre 2011

COMMUNIER A LA ROYAUTE DU CHRIST !

CHRIST ROI DE L’UNIVERS (A)

COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES

(Ez 34,11-12.15-17  / 1Co 15,20-26.28 / Mt 25, 31-46)



En ce dernier dimanche de l’an liturgique A, Paul tourne nos regards vers les effets salvifiques de la Résurrection du Christ qui implique notre résurrection et est la certitude du Royaume de Dieu qui nous est préparé. Ce que nous pouvons attendre de Dieu implique selon Mathieu ce que nous devons faire.
 1.     Royauté et service !

Par l’image classique du pasteur ou du berger, Ezékiel présente le Seigneur attentif dans les moindres détails du soin à porter à son peuple de toutes parts coincé par la souffrance, la misère de l’esclavage. YHWH s’illustre Berger d’Israël. Il « veille, fait paître, fait reposer, rassemble et sauve ». Ces différentes actions annoncent la fin prochaine de la souffrance et proclament la sollicitude et la grâce prévenante du Seigneur. La joie de la fin de l’exil ouvre à la certitude que Dieu est le seul Bon Berger dont le Messie est l’envoyé. En ce Messie Christ, Dieu se fait présent sur nos chemins de misères et se manifeste Roi de l’univers. Sa royauté s’exerce dans le sacrifice et l’oblation qu’Il fait descendant dans les situations humaines les plus avilissantes et humiliantes en vue de notre salut : « le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon » (Mt 20,28)
2.     Créés pour une justice de salut !

Par sa solidarité avec « les affamés, les assoiffés, les étrangers, les sans-abris, les nus, les malades, les prisonniers... », Christ fait comprendre que les biens et service de cette terre sont destinés à tous et sont confiés pour le partage. Dieu est présent en chaque homme et plus particulièrement en tous ceux et celles qui souffrent et sont nécessiteux de notre amour. Christ s’identifie à eux ouvrant la vie d’ici-bas à l’éternité qui vient et dont Il est le seul qui en fait don. Mathieu le présente comme assis sur son trône de gloire, symbole de sa Seigneurie et de son autorité universelle qui est service et joie du salut offerts à l’humanité. Le jugement dernier sera un jugement universel mais personnel c’est-à-dire jugement que nous aurons nous-mêmes fait accueillant ou rejetant l’un de ces plus petits. Chaque action humaine doit être le reflet de cette vérité qui s’ouvrira sur ce futur de bonheur. Le jugement porte sur des actes concrets. Seul le service des plus faibles dans la lumière de l’évangile nous restitue notre vraie dignité et notre liberté de fils de Dieu. « Ce n'est pas en me disant : "Seigneur, Seigneur", qu'on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7,21)
 3.     Créés pour la vie éternelle !

Faire sa volonté pour devenir citoyens du Royaume de notre salut, c’est accepter la lumière de vérité de la Parole transcendante de Dieu se projeter sur notre histoire personnelle et universelle. C’est enfin apprendre à être juste, c’est-à-dire, donner à pleine main et à plein cœur dans la simplicité de ce que nous avons nous mêmes reçus. La venue du Seigneur se prépare dans l’engagement quotidien à Christ Ressuscité. Après la mort de cette terre il n’y a pas l’anéantissement. La vie continue non plus sous sa forme ordinaire que nous connaissons mais une vie spirituelle et éternelle de félicité. Si Christ est mort et ressuscité, cela implique notre résurrection et notre vie. Le jugement dernier dont parle l’évangile est une indication claire à choisir le parti du Christ. Avec Lui, la cité d'ici-bas s’organise autour de vraies valeurs de paix, de vie, de justice… Choisir le camp contraire c’est vouloir librement demeurer en Adam, rejeter Dieu et accepter toutes confusions et désordres.

P.  Chelbin Alfred Wanyinou HONVO





 

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