samedi 25 juin 2011

CHRIST JESUS, PAIN NOUVEAU POUR UN MONDE ROMPU… !

SAINT SACREMENT DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Dt 8, 2-3.14b-16a / 1 Co 10, 16-17 / Jn 6, 51-58 )

1. Pain et Parole de Dieu ne font qu’un !

Le Deutéronome nous offre une relecture de la rude et difficile traversée du désert où au milieu de diverses épreuves Dieu s’est révélé proche de son peuple. L’évocation de la réalité historique de la terre d’Egypte et du désert, symboles de misère, d’esclavage et d’aridité, convie le peuple de Dieu (d’hier et d’aujourd’hui) à donner sens et valeur à cette proximité de Dieu en toute souffrance. Le don de la manne au désert, préfiguration de l’eucharistie, devient réponse divine à la misère de l’homme et réalité symbolique de la puissance de la Parole de Dieu. En la personne du Christ, Pain et Parole de Dieu ne font qu’un. En Lui, nos misères actuelles sont transformées en terre d’espérance. Le pain sans Dieu ne peut donner la vie en abondance. Et la privation du pain pour l’accueil de la Parole de Dieu, fait toujours naître une immense densité intérieure, capacité de réaction positive à toute faim et soif et fidélité à l’Amour de Dieu. La société moderne saura-t-elle cultiver de véritables valeurs de vie autres que des valeurs marchandes ou de consommation ? L’homme ne vit pas que du pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Toute crise économique ou tout manque de Pain, est toujours une déficience d’écoute de Dieu et de mise en pratique de sa Parole.

2. Christ est le Pain de vie !

Christ est cette Parole, le Verbe qui sort de la bouche de Dieu. Dans l’évangile, Jésus s’est Lui-même défini Pain de vie. S’il est vrai que le pain dans l’alimentation humaine est un élément clé de notre croissance et de notre vie, ici il y a une différence notable : Christ est « le pain qui descend du ciel », une action permanente de Dieu (sens du participe présent grec aux vv. 33.50) qui offre son Fils comme source de vie tant à l’Incarnation que dans le sacrifice de la Croix. De cette action jaillit pour nous le pain de vie, la nourriture qui procure la vie éternelle. « Manger son corps et boire son sang » est la nouvelle loi qui fait notre union avec Dieu, nous fait vivre de sa vie et nous met en communion avec nos frères et toute la création. L’eucharistie est une école d’humanité et d’humilité où la vie humaine s’ouvre et se dispose à participer à la vie divine (2 P 1,4).

3. Eucharistie, don de la vie éternelle !

La vie éternelle n'est pas seulement le fait d’un simple croire en Jésus, mais de manger, mâcher sa chair. Manger, mâcher sa chair et boire son sang sont démonstration de foi, opération à travers laquelle les germes de vie éternelle sont semés en nous pour la résurrection. Les solutions humaines ne suffisent plus à combler la femme et l’homme d’aujourd’hui. Chaque jour qui passe, nous voit immergés dans de nouveaux projets : projet pour une vie meilleure. Tant de projets qui font de nos sociétés, des sociétés ou pays perpétuellement en projets presque jamais atteints – et cela n’est pas en soi mauvais – projets d’émergence, projet de bien-être toujours en projet... Mais Jésus-Christ nous dit que la vie de bonheur, la vie éternelle, ce ne sont pas des mannes de projets qui tombent du ciel. Nous ne mangeons plus la manne pour soutenir notre vie temporelle mais nous mangeons l’Eucharistie pour avoir dans la vie. Les formules « ma chair, mon sang, en moi, moi en lui » contestent et nient quelque dimension magique de l’Eucharistie qu’une religiosité populaire nous incline à croire. L’Eucharistie a plutôt une dimension personnelle et personnaliste, dimension interpersonnelle vitale de dialogue (moi, je, lui, son) qui existe entre le Christ et le chrétien. C’est cela, la mutuelle immanence « moi en lui et lui en moi ». L’Eucharistie, c’est l’incarnation et la rédemption de Jésus en nous, tous les jours malgré nos péchés, communication de la vie divine en l’homme et la femme d’aujourd’hui, qui se trouvent ainsi insérés en Dieu. Ne pas recevoir l’Eucharistie, c’est non seulement tuer les germes vie éternelle en nous, mais tristement s’engager dans le risque de s’exclure de la vie éternelle. Car « son Corps se mêlant à nos corps, les garde dans l’incorruptibilité » disent bien les Pères de l’Eglise. Sans Eucharistie il n’y a pas de vie chrétienne. Jésus-Christ éternellement « Pain rompu pour un monde nouveau », est encore, « Pain Nouveau pour un monde rompu ». Car il a fallu le sacrifice de la Croix pour que le monde soit sauvé de sa rupture de Dieu. Christ est le Pain. Il n’a jamais dit qu’il a le pain... Il est Lui-même le Pain.

Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.

mardi 21 juin 2011

SUR LE CHEMIN DU SUCCES N°3 LE BEAU ROLE DE VICTIME


Il très facile de trouver les coupables et de les énumérer. Il s’agit plutôt de reconnaître nos responsabilités dans ce qui nous arrive, de les assumer en prenant conscience des difficultés à transformer en défis par des initiatives courageuses et intelligentes. Voir la vidéo


samedi 18 juin 2011

TRINITÉ OU L’UNITÉ D’AMOUR QUI SAUVE LE MONDE !

DIMANCHE DE LA SAINTE TRINITÉ (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ex 34, 4b-6.8-9/ 2 Co 13, 11-13 / Jn 3, 16-18 )


L’abondante effusion de l’Esprit à Pentecôte a scellé notre union avec Dieu le Père par le Christ son Fils. Dieu est le Dieu qui communique et se donne à son peuple. Son nom est Amour. La preuve de cet Amour se résume dans sa croix. Dans ce mystère de la croix, Il nous fait don de Lui-même et nous introduit dans la communion d’Amour qu’Il est et qu’Il vit à la fois comme Père-Fils-Esprit.

1. YHWH, Dieu de tendresse et de miséricorde !

Israël vient encore de commettre le péché d’infidélité - cette foi-ci très grave - à travers l’idolâtrie du veau d’or. Moise intercède. YHWH lui demande de remonter à nouveau le Sinaï avec de nouvelles tables taillées en vue d’une nouvelle alliance. L’homme de Dieu n’y croit pas et demande à son tour une révélation, certainement pour vérifier si malgré ce péché grave, le Seigneur pouvait être encore avec son peuple. Contre toute attente, YHWH se révèle Dieu d’Amour. Il n’abandonne pas son peuple au pouvoir du péché et de la mort. Le vrai lieu de l’alliance avec Lui est son amour miséricordieux. En cette miséricorde Il nous génère et régénère. Il se fait présent et actif en toute situation où son Saint Nom est invoqué sur le peuple par ses ministres, signe du renouvellement de son Alliance.

2. Unité d’Amour dans le sacrifice de la croix !

Cette alliance d’Amour se dévoile dans le sacrifice du Fils de Dieu sur la croix. Ce sacrifice rend manifeste la souffrance ou la passion régulière de YHWH Dieu pour nous. Il n’a pas créé le monde et singulièrement la femme et l’homme d’aujourd’hui et de tous les temps, pour ensuite les abandonner à eux-mêmes. Il ne nous laisse pas non plus à la merci les lois de la nature ou au gré de tous le vents contraires. Dieu aime le monde et nous le démontre par le don de Lui-même en Christ son Fils mort sur la croix, Ressuscité et qui sans cesse rénove notre vie dans le don du Saint Esprit. Les 3 personnes divines sont donc unies dans le sacrifice de la croix. Le mystère de la Passion-Mort-Résurrection du Christ Fils de Dieu est le lieu d’épiphanie de la profondeur de cette vie intime et intérieure au sein de la divine Trinité. Nous pouvons communier à cette vie d’Amour de notre salut par la foi.

3. La foi nous introduit dans l’Amour trinitaire !

« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.» (Jn 3,16) L’évangile de ce dimanche revient avec insistance sur la foi (le mot y est 3 fois employé). L’importance soulignée de la foi, est expression de cet Amour qui veut, pas sans notre collaboration, nous arracher à nos illusions d’amour mondain et nous communiquer l’Amour vrai, dont Dieu le Père est source et origine, qu’Il manifeste à travers le Fils et que le Saint Esprit répand en nos cœurs. De cet Amour qui sauve et nous recrée nous devons nous réjouir. Nous en réjouir car il nous permet de purifier nos prières surtout notre foi. Nous n’avons pas mis notre vie et notre foi en un sauveur impersonnel. Notre Dieu Créateur et Sauveur est un Dieu personnel, qui chemine et parle avec nous.

Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.

Voir la video



samedi 11 juin 2011

L’ESPRIT SAINT ÉLÈVE NOTRE DIGNITÉ HUMAINE… !

DIMANCHE DE LA PENTECÔTE (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 2, 1-11/ 1 Co 12, 3b-7.12-13 / Jn 20, 19-23 )

1. Pentecôte, passage à la nouvelle création !

L’événement le plus important après le départ de Jésus, est l’extraordinaire effusion de l’Esprit sur les apôtres à Pentecôte. Dans sa narration, Luc s’efforce d’en rendre compte mais ici comme dans le cas de la Résurrection, la description de l’événement s’est limité aux bouleversements cosmiques et le courage des disciples à l’annonce. Le portrait de Celui qui est l’Esprit Saint n’est pas et ne peut être abordé. Ainsi, l’évangéliste explicite que l’Esprit est le souffle divin qui prend particulièrement possession des disciples faisant d’eux des femmes et des hommes nouveaux en vue de la transformation du monde, le renouvellement de la face de la terre spécialement de tous les peuples en leurs diverses expressions. Si Pâques inaugure la nouvelle création, le don de l’Esprit à Pentecôte régénère l’humanité entière et l’intègre à cette nouveauté.

2. L’Esprit élève notre condition humaine !

La puissance agissante de l’Esprit Saint nous vient de la Résurrection du Christ, de sa victoire sur le mal et sur la mort. L’évangile nous permet de faire ce lien entre les plaies de Jésus signes de sa passion et sa mort et le don de lui-même, le don plus sublime encore qu’Il nous fait de son Esprit. Des souffrances du Christ nous vient la force du Saint Esprit qui guérit les blessures du péché en nous, renouvelle notre nature et condition humaines. Cette force élève les apôtres et font d’eux communicateurs de la vérité de l’évangile et dispensateurs de la grâce de la rémission des péchés au nom du Christ : « Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jn 20, 23)

3. L’Esprit fait l’unité dans la diversité des dons !

Dans cette mouvance de l’Esprit, le don de langues de feu fait aux apôtres à annoncer la Parole du salut, rapproche les nations les unes des autres. La confusion et le désordre que crée le Babel de nos orgueils, égoïsmes et présomption de nous sauver nous mêmes sont vaincus. L’Esprit rassemble tous les peuples en vue d’un même salut en Christ. Là où Christ n’est pas, là n’est pas l’Esprit. L’Esprit Saint qui souffle où Elle veut et comme Elle veut, est toujours le même Esprit du Christ : la pluralité de ses manifestations ou de ses dons révèle l’action du même Dieu et Seigneur. Notre docilité au Christ et à sa Parole, fonde et bâtit notre unité comme chrétiens, filles et fils d’un même Dieu, Christ et Seigneur. Le péché contre l’unité, est péché contre l’Esprit. Composer avec l’Esprit dans l’unité, c’est vaincre en nous les œuvres de la chair.

4. Vous n’êtes plus dans la chair mais dans l’Esprit !


« Ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu ! » (Rm 8,8). Christ a vaincu en sa chair tout ce qui retient captif du désordre de la chair et du péché, détruisant ainsi par l’Esprit, les oeuvres de la chair pour une humanité libre, digne et capable de communion et d’union à Dieu. C’est l’Esprit Saint, qui nous fait vivre de cette vie d’union et nous délivre de tous nos tombeaux (Ez 37,12-14). Rejetons les œuvres de ténèbres pour vivre de l’Esprit !
Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.


mardi 7 juin 2011

Sur le chemin du succès n° 2 La mentalité du "clic"

Le monde de la vitesse dans lequel nous vivons développe en nous la mentalité du "clic", tout, tout de suite, sans délai. Mais le succès s'inscrit dans la durée et requiert la durée pour sa préparation.



vendredi 3 juin 2011

FAIRE DE LA PLACE A LA RICHESSE DE L’ESPRIT SAINT… !

SEPTIÈME DIMANCHE DE PÂQUES (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 1, 12-14/ 1 P 4, 13-16 / Jn 17, 1b-11a )


Jésus s’élève puis disparaît dans la nuée. Il est parti. Les Apôtres redescendent le mont des Oliviers jusqu’à Jérusalem. Tristes encore ? Oui ! Tout départ est une expérience de douleur. Cette douleur-ci porte en germe, la joie de la nouvelle humanité que seule l’humble communion dans la prière fait éclore en joie d’effusion de l’Esprit.

1. L’Église en prière !

Dans la prière ils attendent maintenant la révélation du Christ qui avant son départ leur a dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins ». Tous montèrent à la chambre haute (à l’étage) peut être le lieu même où avec Jésus ils avaient célébré la dernière cène. Cet endroit supérieur de l’appartement est, dans le judaïsme, le lieu aménagé pour la prière, l’étude de la Torah et les réunions. Là, ils vivront non plus seulement la pleine communion avec Christ mais ils apprendront à vider leur vie pour faire place à Dieu-Esprit-Saint. Le rôle de toute Communauté ecclésiale est dès lors, celle-là : vivre dans la prière pour qu’en nos vies, Dieu soit connu et adoré. L’Eglise fait la prière mais c’est la prière qui la fait puisque Christ intercède pour Elle.

2. La Prière du Christ fait l’Église !

La prière de Jésus dans l’évangile est une symphonie qui proclame le mystère de son Union avec Dieu le Père, mystère d’Amour dans lequel les disciples sont immergés. Dieu est plusieurs fois invoqué comme « Père » (vv. 1.5.11). Un Père qui glorifie le Fils et lui « donne » la gloire que le Fils a toujours eu auprès de Lui. Cette gloire commune au Père et au Fils est la communion d’Amour que notre nature ou condition humaine d’ici-bas ne peut empêcher. Dieu s’est fait homme comme nous pour faire de nous des êtres semblables à Lui et qui partagent sa gloire. C’est à raison que Jn 17 est vu pour une large part comme une version toute particulièrement johannique du « Pater ». La fidélité du Fils de l’Homme à Dieu-Père devient fidélité du Fils de Dieu à tout homme et singulièrement à ses disciples. Double fidélité, source de notre filiation et de notre être-Église, notre être-un en Christ. Notre foi vit de la prière du Christ et de sa « foi ». Christ est conscient de l’inévitable persécution et de la faiblesse des femmes et des hommes qui l’ont suivi. Il intercède pour eux et les immerge dans la richesse de la grâce de l’Esprit de force et de vérité.

3. Heureux si vous êtes outragés…l’Esprit de gloire repose sur vous !

La collaboration des disciples à la mission salvifique du Christ ne sera pas chose facile. Pierre, en deuxième lecture, surprend par cette béatitude toute particulière : « Heureux, si vous êtes outragés pour le nom du Christ, car l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu repose sur vous » (1P 4,14). En réalité cela ne fait que traduire l’intention du Christ dans l’évangile et son insistance au v. 6 sur la vie et l’engagement des disciples en ce monde. Les persécutions et la souffrance humblement supportées sont source d’effusion des prévenances de l’Esprit Saint. Saurons-nous tous les jours faire place en notre vie à la puissance de l’Esprit qui vient ?

P. Chelbin Alfred WANYINOU HONVO, bibliste.

mercredi 1 juin 2011

Sur le chemin du succès N°1 Bannir la peur et l'insécurité

La peur et l'insécurité, paralysant la créativité et l'initiative, conduisent au repli sur soi. Or, le succès requiert l'interaction positive et dynamique avec les autres. Voir la video