samedi 26 novembre 2011

FAITES ATTENTION, VEILLEZ... !


PREMIER DIMANCHE DE L’AVENT B

COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES

(Is 63,16b-17.19b; 64,3-7/  1 Co 1,3-9 / Mc 13,33-37)

Le Pape Benoit XVI avec les enfants du Bénin

L’année liturgique B qu’inaugure ce premier dimanche de l’Avent, est aussi souvent qualifiée d’année de l’évangéliste Marc. Nous lirons plus Marc les dimanches que les autres évangiles. Quatre fois, Marc répète l’expression « faites attention, soyez sur vos gardes ! » (Mc 13,5.9.23.33) par laquelle s’ouvre l’évangile de ce jour. Le disciple du Christ a besoin d’une intelligence vigile et critique pour ne pas sombrer dans la nuit du mal, dans les ténèbres des faux prophètes et du péché.

1.     Dieu vient par Amour pour nous !
L’absence de Dieu de sa création n’est qu’apparente. Il est toujours avec nous. Nous sommes son peuple. Il ne saurait nous abandonner. Le prophète rappelle les prodiges du passé et revient sur la libération d’Egypte, expérience fondamentale qu’on retrouve au cœur du credo et de la prière tant du juif que du chrétien. Dieu Créateur est notre Père. Il est notre Go’el, Celui qui nous rachète , libère et protège. Dans la figure du Messie, Il se montre le Rédempteur (libérateur), le Dieu qui veut rendre l’homme libre de toutes servitudes. Si le péché ne peut nous séparer de son Amour, aucune excuse ne peut tolérer nos lâchetés. Notre communion doit devenir plus responsabilité active et vigilante fidélité.
        2.     Veillez…car vous ne savez ni le jour ni l’heure !

La vie en Christ est une vie de vigilance dans l’attente des biens à-venir. Notre vigilance se doit d’être une dynamique continue à sortir de la nuit du péché pour une vie spirituelle ardente, forte et pétrie d’espérance qui ne se laisse pas surprendre. Marc, en bon disciple de Pierre, parle du « chant du coq », expression qui pourrait être une allusion à la douloureuse nuit du reniement de l’apôtre. Le péril du reniement du Christ nous guette aussi en un monde où « Christ à venir est entièrement vidé et falsifié, réduit à un schéma moral général d’où rien ne vient et qui ne signifie rien » (Benoît XVI). Le monde présent avec ses richesses et faiblesses doit être perçu et vécu comme un avant-projet du Royaume de Dieu à-venir, comme matière première de ce qui nous attend. Cet avant-projet devient projet de vie à-venir au cœur de notre attente dans la prière, l’écoute de la Parole et la vie des sacrements qui ravivent en nous la certitude de l’événement au cœur du découragement ou l’insouciance que provoquerait l’incertitude du moment. Celui qui s’endort, abandonne la maison et sa propre vie aux mains des bandits. Ils en feront ce qu’ils voudront. L’image du veilleur renferme donc notre mission de custode de la maison jusqu’au retour du Maître qui nous dira, « serviteur bon et fidèle, entre dans ma joie ».

3.     Dans la Joie et la communion avec Dieu !
Christ est la manifestation de cette félicité qui nous attend dans le sein de Dieu, en son Royaume. Nous ne sommes pas devenus chrétiens à cause seulement d’une histoire passée mais le sommes et le demeurons grâce au Christ en qui nous vivons et qui vit en nous pour une histoire d’amour à-venir. Les « dons de la grâce » nous aident à faire de cette histoire d’amour, une fidélité vigile et active à fructifier nos talents à la lumière de la « richesse de la Parole et de la connaissance de Dieu ». Non plus seulement croire ou aimer mais surtout veiller à créer l’espace à la puissance du Ressuscité. «Soyez sobres, veillez! Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. Résistez lui fermes dans la foi.» (1 P 5,8-9a).


   P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, Bibliste.







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