COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(I Sam 3,3b-10.19 / 1 Co 6, 13c-15a.17-20 / Jn 1, 35-42)
Le temps de Noel nous a permis de
contempler la puissance du Verbe de Dieu manifestée en son Incarnation. Et tout
particulièrement, l’Enfant-Dieu a été révélé aux nations païennes, faisant
ainsi rayonner la gloire et la joie du salut sur l’humanité entière. Ce
dimanche, Christ veut se révéler à chaque femme et à chaque homme d’aujourd’hui
dans la force de sa Parole.
1.
Me
voici Seigneur… !
Le jeune Samuel n’a pas encore
l’expérience profonde de la Parole du Seigneur. Mais dans la disponibilité et
la confiance il s’ouvre à la médiation sage et spirituelle du prêtre Eli qui a
vite su discerner l’appel du Seigneur. Le rôle de ce prêtre a été celui d’un simple instrument qui fit émerger Dieu dans le
cœur et la vie de Samuel en vue du bonheur et de la libération du peuple de
Dieu des nuits du péché dans lesquelles il s’est égaré loin de la face de YHWH.
Tout comme Eli, Jean le Baptiste eut la même attitude vis-à-vis de ses deux
disciples. Il a su leur transmettre, le désir du Christ, désir de son amour.
André et cet autre disciple ont découvert le Messie Celui que leur ancien maître
a toujours prêché et vers qui son ministère tendait de toutes ses forces. Le
témoignage d’un ministre de Dieu, d’un parent ou de tout éducateur part d’une parole qui enflamme toute vie pour
la conduire à faire l’expérience personnelle de la communion avec Dieu. Quand le
counseling ou l’accompagnement spirituel
devient séduction (conduire à soi )
au lieu d’être éducation (conduire pour tirer
dehors ce dont l’apprenant a au dedans de lui) il perd de sa valeur,
s’affadit et devient un pur jeu humain où l’homme s’illusionne d’être son propre
absolu. Toute œuvre éducative doit au contraire s’ouvrir sur l’absolu, sur le Tout
Autre.
2.
Ils
restèrent près de Jésus… !
La crise des
vocations à la vie consacrée tout comme celle à la vie matrimoniale dont on
parle tant, ne sont-elles en réalité déficit de cette lumière, manque de personnes
comme Eli ou Jean-Baptiste capables de jouer ce rôle de médiation
nécessaire à l’éclosion d’une connaissance approfondie et transformante de la
vie ? Ce n’est d’abord pas question d’une somme de doctrines à connaître
mais d’un profond désir du vivre-avec Christ. Chacun de nous a eu sur son
chemin, un ami, un parent ou un éducateur dont L’Esprit-Saint s’est servi pour
nous parler. Cependant aujourd’hui plus qu’hier, nous en avons besoin pour
comprendre que quand nos paroles humaines deviennent témoignage de lumière du
Christ c’est-à-dire pétries de la Parole de Dieu, elles produisent le désir de
Dieu chez les autres et créent dans le cœur la culture de l’Amour, vraie reflet
de l’image de Dieu en nos vies et dans l’histoire. Rester avec Christ donne
sens à la vie et la change en source de joie. La rencontre avec Christ a
tellement transformé André qu’il a amené son frère Simon à Jésus comme pour
dire, « ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce
que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie…nous en
rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie…» (cf. 1Jn1,1-4) pour que
Christ habite et demeure en vous.
3. Le
corps est au Seigneur… !
A travers ces divers exemples,
nous sommes appelés à être à notre tour, témoins de la rencontre avec Christ
qui nous fait demeurer en Lui et donne à notre vie un nouvel horizon d’être.
Notre corps est le premier lieu privilégié où demeure Christ, tente de sa rencontre
et Temple du Seigneur. A notre baptême, le corps est la première instance de
notre configuration à Christ. Le péché contre le corps est péché contre le
Christ parce qu’il rend opaque à l’écoute de la voix du Seigneur qui nous
appelle.
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