samedi 7 janvier 2012

CHRIST, SAUVEUR DE TOUTE L’HUMANITÉ !


L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES

(Is 60, 1-6) /  Ep 3, 2-3a.5-6 / Mt 2, 1-12)
Dans le mystère de l’épiphanie Christ se révèle Sauveur de toute l’humanité, des païens comme des juifs, des pauvres comme des riches. Tous sont « associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse … » (Eph 3,6).

1.     Lumière et Gloire du monde !
Le retour d’Israël d’exil est encore loin d’être moment de paix et de bonheur. Le prophète y annonce la sollicitude du Seigneur, plein accomplissement de l’œuvre de Dieu qui malgré les temps difficiles fera de Jérusalem, lieu de sa lumière et de sa gloire. La lumière, signe de la présence et de l’action salvifique est symbole de la gloire de Dieu qui se manifeste. Cette épiphanie glorieuse provoque la procession de tous les peuples vers Jérusalem signe et symbole de vie de Dieu, de sa présence et de sa puissance. Jérusalem elle-même est appelée à recevoir son Sauveur, sa lumière pour s’ouvrir à l’universalité qui germe en elle. Un nouvel Israël est né. A l’Israël juif traditionnel, Dieu substitue l’« Israël de Dieu » qui en l’Enfant-Dieu, le Messie, accueille le don du salut et s’e laisse illuminer.
 
2.     L’expérience des Mages ! 
Cette Lumière de la rédemption est Christ qui brille dans le cœur de ceux qui se laissent guider par Lui et accueillent sa Parole. L’exclusivisme est vaincu. De l’orient, des païens sont venus révéler à Hérode, aux scribes et à tous, que le Sauveur est né en Judée. Ce paradoxe rythme la vie de Jésus jusqu’à sa mort. Par les uns Il est joyeusement accueilli, rejeté des autres souvent par les siens (Mt 13,57). Ceux qui l’ont accueilli, ont compris que les astres, les phénomènes naturels et autre merveille de la création « font, par analogie, contempler leur Auteur » (Sg 13,5) révélé en la personne du Messie. Ils se rendent disponibles à la grâce et le Seigneur fait d’eux instruments de joie et de vie du Christ pour le monde. Les Mages recoururent naturellement à Jérusalem capitale de la Judée et à ses chefs comme l’unique instance politico-religieuse et culturelle de référence dans la naissance du Seigneur. Mais ce n’est pas en grande ville mais dans la pauvre et simple bourgade de Bethlehem que Dieu se montre Dieu fort, Lumière des peuples et Roi d’Israël non pour discuter un quelconque pouvoir dont Hérode a tellement peur d’en perdre les rênes tuant parfois de ses propres fils pour en conserver l’hégémonie… Christ est au contraire, est Roi d’humilité, sans palais, sans armée dont la royauté est de servir le salut des hommes et des femmes leur restituant leur vraie dignité et liberté de fils de Dieu. Les saints Mages sont l’exemple de toute vraie conversion anthropologique : s’humilier dans toute recherche de vérité, s’ouvrir à la lumière et à la grâce divine pour accueillir l’ordre nouveau de l’évangile où il n’y a plus ni juifs ni grecs mais tous fils de Dieu.
3.     Tous ont part au même héritage !
Dans l’expérience des Mages, la recherche de la vérité qui s’élabore dans l’humilité devient désir d’absolu qui s’affermit dans la contemplation et l’adoration du Christ Verbe et Vérité. L’actualité de leur expérience pour nous, part de l’écoute et l’accueil de l’évangile qui seuls nous introduit dans le mystère du salut promis à tous. Christ est désormais Bien commun de toute l’humanité que le disciple  ou l’apôtre du Christ est appelé à rendre manifeste.
                                P.   Chelbin Alfred Wanyinou HONVO





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