SEPTIÈME DIMANCHE DE PÂQUES (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 1, 12-14/ 1 P 4, 13-16 / Jn 17, 1b-11a )
Jésus s’élève puis disparaît dans la nuée. Il est parti. Les Apôtres redescendent le mont des Oliviers jusqu’à Jérusalem. Tristes encore ? Oui ! Tout départ est une expérience de douleur. Cette douleur-ci porte en germe, la joie de la nouvelle humanité que seule l’humble communion dans la prière fait éclore en joie d’effusion de l’Esprit.
1. L’Église en prière !
Dans la prière ils attendent maintenant la révélation du Christ qui avant son départ leur a dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins ». Tous montèrent à la chambre haute (à l’étage) peut être le lieu même où avec Jésus ils avaient célébré la dernière cène. Cet endroit supérieur de l’appartement est, dans le judaïsme, le lieu aménagé pour la prière, l’étude de la Torah et les réunions. Là, ils vivront non plus seulement la pleine communion avec Christ mais ils apprendront à vider leur vie pour faire place à Dieu-Esprit-Saint. Le rôle de toute Communauté ecclésiale est dès lors, celle-là : vivre dans la prière pour qu’en nos vies, Dieu soit connu et adoré. L’Eglise fait la prière mais c’est la prière qui la fait puisque Christ intercède pour Elle.
2. La Prière du Christ fait l’Église !
La prière de Jésus dans l’évangile est une symphonie qui proclame le mystère de son Union avec Dieu le Père, mystère d’Amour dans lequel les disciples sont immergés. Dieu est plusieurs fois invoqué comme « Père » (vv. 1.5.11). Un Père qui glorifie le Fils et lui « donne » la gloire que le Fils a toujours eu auprès de Lui. Cette gloire commune au Père et au Fils est la communion d’Amour que notre nature ou condition humaine d’ici-bas ne peut empêcher. Dieu s’est fait homme comme nous pour faire de nous des êtres semblables à Lui et qui partagent sa gloire. C’est à raison que Jn 17 est vu pour une large part comme une version toute particulièrement johannique du « Pater ». La fidélité du Fils de l’Homme à Dieu-Père devient fidélité du Fils de Dieu à tout homme et singulièrement à ses disciples. Double fidélité, source de notre filiation et de notre être-Église, notre être-un en Christ. Notre foi vit de la prière du Christ et de sa « foi ». Christ est conscient de l’inévitable persécution et de la faiblesse des femmes et des hommes qui l’ont suivi. Il intercède pour eux et les immerge dans la richesse de la grâce de l’Esprit de force et de vérité.
3. Heureux si vous êtes outragés…l’Esprit de gloire repose sur vous !
La collaboration des disciples à la mission salvifique du Christ ne sera pas chose facile. Pierre, en deuxième lecture, surprend par cette béatitude toute particulière : « Heureux, si vous êtes outragés pour le nom du Christ, car l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu repose sur vous » (1P 4,14). En réalité cela ne fait que traduire l’intention du Christ dans l’évangile et son insistance au v. 6 sur la vie et l’engagement des disciples en ce monde. Les persécutions et la souffrance humblement supportées sont source d’effusion des prévenances de l’Esprit Saint. Saurons-nous tous les jours faire place en notre vie à la puissance de l’Esprit qui vient ?
P. Chelbin Alfred WANYINOU HONVO, bibliste.
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 1, 12-14/ 1 P 4, 13-16 / Jn 17, 1b-11a )
Jésus s’élève puis disparaît dans la nuée. Il est parti. Les Apôtres redescendent le mont des Oliviers jusqu’à Jérusalem. Tristes encore ? Oui ! Tout départ est une expérience de douleur. Cette douleur-ci porte en germe, la joie de la nouvelle humanité que seule l’humble communion dans la prière fait éclore en joie d’effusion de l’Esprit.
1. L’Église en prière !
Dans la prière ils attendent maintenant la révélation du Christ qui avant son départ leur a dit : « Je ne vous laisserai pas orphelins ». Tous montèrent à la chambre haute (à l’étage) peut être le lieu même où avec Jésus ils avaient célébré la dernière cène. Cet endroit supérieur de l’appartement est, dans le judaïsme, le lieu aménagé pour la prière, l’étude de la Torah et les réunions. Là, ils vivront non plus seulement la pleine communion avec Christ mais ils apprendront à vider leur vie pour faire place à Dieu-Esprit-Saint. Le rôle de toute Communauté ecclésiale est dès lors, celle-là : vivre dans la prière pour qu’en nos vies, Dieu soit connu et adoré. L’Eglise fait la prière mais c’est la prière qui la fait puisque Christ intercède pour Elle.
2. La Prière du Christ fait l’Église !
La prière de Jésus dans l’évangile est une symphonie qui proclame le mystère de son Union avec Dieu le Père, mystère d’Amour dans lequel les disciples sont immergés. Dieu est plusieurs fois invoqué comme « Père » (vv. 1.5.11). Un Père qui glorifie le Fils et lui « donne » la gloire que le Fils a toujours eu auprès de Lui. Cette gloire commune au Père et au Fils est la communion d’Amour que notre nature ou condition humaine d’ici-bas ne peut empêcher. Dieu s’est fait homme comme nous pour faire de nous des êtres semblables à Lui et qui partagent sa gloire. C’est à raison que Jn 17 est vu pour une large part comme une version toute particulièrement johannique du « Pater ». La fidélité du Fils de l’Homme à Dieu-Père devient fidélité du Fils de Dieu à tout homme et singulièrement à ses disciples. Double fidélité, source de notre filiation et de notre être-Église, notre être-un en Christ. Notre foi vit de la prière du Christ et de sa « foi ». Christ est conscient de l’inévitable persécution et de la faiblesse des femmes et des hommes qui l’ont suivi. Il intercède pour eux et les immerge dans la richesse de la grâce de l’Esprit de force et de vérité.
3. Heureux si vous êtes outragés…l’Esprit de gloire repose sur vous !
La collaboration des disciples à la mission salvifique du Christ ne sera pas chose facile. Pierre, en deuxième lecture, surprend par cette béatitude toute particulière : « Heureux, si vous êtes outragés pour le nom du Christ, car l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu repose sur vous » (1P 4,14). En réalité cela ne fait que traduire l’intention du Christ dans l’évangile et son insistance au v. 6 sur la vie et l’engagement des disciples en ce monde. Les persécutions et la souffrance humblement supportées sont source d’effusion des prévenances de l’Esprit Saint. Saurons-nous tous les jours faire place en notre vie à la puissance de l’Esprit qui vient ?
P. Chelbin Alfred WANYINOU HONVO, bibliste.
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