DIMANCHE DE PÂQUES (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 10,34a.37-43/ Col 3,1-4 / Jn 20,1-9 )
Le Nouveau Testament ne décrit pas comment s’est produite la résurrection du Christ. La plupart des écrits - comme Marc - se contentent de la formule passive « Il est ressuscité » (Mc 16,6) mais y ajoutent surtout l’accueil de l’événement par les proches de Jésus indiquant ainsi comment la résurrection du Christ s’ouvre à l’expérience humaine, la pénètre et la transforme.
1. L’Action divine !
La proclamation du message de la résurrection par Pierre se présente aussi comme «l’événement qui s’est produit dans toute la Judée» (Ac 10,36ss). Cet événement est, en réalité, le résultat de l’action de Dieu qu’exprime le passif «Il est ressuscité». De cette action divine, les croyants auront la rémission et le pardon des péchés. L’humanité prise dans son ensemble sera soumise au jugement du Fils de Dieu. En cette puissance divine manifestée, la résurrection du Christ devient pour les disciples ses témoins et pour tous, l’accès à la vie de Dieu, garantie de notre résurrection (1 Co 6,14), notre insertion dans la nouveauté du Christ.
2. La nouvelle création !
Le récit de la passion selon Mathieu lu dimanche dernier, finissait par une note apocalyptique et cosmique au vue de laquelle le Centurion et ceux qui y étaient, ne pouvaient s’empêcher de reconnaître la Seigneurie du Christ. De même, l’événement de sa résurrection détruit les chaînes du passé qui retiennent l’homme captif du péché et de la mort. Le monde présent s’ouvre à cette nouveauté inaugurée par le christ et dans le Christ. L’indication temporelle de l’évangéliste Jean (premier jour de la semaine) est la nette précision de ce passage de nos anciens jours marqués par les ténèbres au Jour de la nouvelle création, Jour où la créature rencontre son Créateur et entre en communion d’amour avec Lui pour un renouvellement sans fin. Conquise par cet amour, Marie Madeleine « court » et fit l’expérience du tombeau vide qui n’est automatiquement pas preuve de résurrection. Pierre et l’autre disciple troublés par la narration de la femme ont constaté que si le corps avait été volé, il l’aurait été avec les autres accessoires. Mais le Ressuscité les illumine. Ils comprennent que sa résurrection dépasse notre expérience humaine immédiate et historique. L’autre disciple « vit et crut ». Le sépulcre vide devient lieu de rendez-vous universel où Dieu en son silence apparent, nous pénètre et nous remplit de la force de sa « présence-absence ». Devant ce vide, l’homme fait l’expérience de l’échec de sa présomption à se sauver lui-même, tourne son cœur et son être vers Dieu. Pierre en sait davantage. Il est devenu protagoniste de l’annonce de la résurrection non pas d’abord parce qu’il est choisi premier d’entre les disciples mais parce qu’il est le premier à avoir fait l’expérience de la fidélité du Christ devant l’infidélité et le reniement de l’homme. La mort et la résurrection du Christ sont advenus pour nous, pour notre salut. En Lui et à travers le baptême nous sommes intérieurement transformés. C’est la victoire du Christ qui nous est communiquée et répandue en nos vies.
3. Les réalités d’en haut !
Nous vivons donc sous les effets de la grâce de sa Résurrection et sommes inséparables de Lui. Sa vie donnée, est sacrifice pour la gloire de l’homme. Entretenir en nous cette gloire et cette nouvelle dignité, exige de nous des devoirs : tendre vers les réalités d’en haut. L’opposition entre terre et ciel, réalité d’en haut et celles d’en bas signifie que la victoire de la résurrection du Christ ne nous pénètre de sa puissance que si nous acceptions de quitter l’ordre de la chair , du vieil homme et du péché pour vivre dans la mouvance de l’Esprit. C’est à cette condition que la victoire du Ressuscité devient notre victoire.
Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 10,34a.37-43/ Col 3,1-4 / Jn 20,1-9 )
Le Nouveau Testament ne décrit pas comment s’est produite la résurrection du Christ. La plupart des écrits - comme Marc - se contentent de la formule passive « Il est ressuscité » (Mc 16,6) mais y ajoutent surtout l’accueil de l’événement par les proches de Jésus indiquant ainsi comment la résurrection du Christ s’ouvre à l’expérience humaine, la pénètre et la transforme.
1. L’Action divine !
La proclamation du message de la résurrection par Pierre se présente aussi comme «l’événement qui s’est produit dans toute la Judée» (Ac 10,36ss). Cet événement est, en réalité, le résultat de l’action de Dieu qu’exprime le passif «Il est ressuscité». De cette action divine, les croyants auront la rémission et le pardon des péchés. L’humanité prise dans son ensemble sera soumise au jugement du Fils de Dieu. En cette puissance divine manifestée, la résurrection du Christ devient pour les disciples ses témoins et pour tous, l’accès à la vie de Dieu, garantie de notre résurrection (1 Co 6,14), notre insertion dans la nouveauté du Christ.
2. La nouvelle création !
Le récit de la passion selon Mathieu lu dimanche dernier, finissait par une note apocalyptique et cosmique au vue de laquelle le Centurion et ceux qui y étaient, ne pouvaient s’empêcher de reconnaître la Seigneurie du Christ. De même, l’événement de sa résurrection détruit les chaînes du passé qui retiennent l’homme captif du péché et de la mort. Le monde présent s’ouvre à cette nouveauté inaugurée par le christ et dans le Christ. L’indication temporelle de l’évangéliste Jean (premier jour de la semaine) est la nette précision de ce passage de nos anciens jours marqués par les ténèbres au Jour de la nouvelle création, Jour où la créature rencontre son Créateur et entre en communion d’amour avec Lui pour un renouvellement sans fin. Conquise par cet amour, Marie Madeleine « court » et fit l’expérience du tombeau vide qui n’est automatiquement pas preuve de résurrection. Pierre et l’autre disciple troublés par la narration de la femme ont constaté que si le corps avait été volé, il l’aurait été avec les autres accessoires. Mais le Ressuscité les illumine. Ils comprennent que sa résurrection dépasse notre expérience humaine immédiate et historique. L’autre disciple « vit et crut ». Le sépulcre vide devient lieu de rendez-vous universel où Dieu en son silence apparent, nous pénètre et nous remplit de la force de sa « présence-absence ». Devant ce vide, l’homme fait l’expérience de l’échec de sa présomption à se sauver lui-même, tourne son cœur et son être vers Dieu. Pierre en sait davantage. Il est devenu protagoniste de l’annonce de la résurrection non pas d’abord parce qu’il est choisi premier d’entre les disciples mais parce qu’il est le premier à avoir fait l’expérience de la fidélité du Christ devant l’infidélité et le reniement de l’homme. La mort et la résurrection du Christ sont advenus pour nous, pour notre salut. En Lui et à travers le baptême nous sommes intérieurement transformés. C’est la victoire du Christ qui nous est communiquée et répandue en nos vies.
3. Les réalités d’en haut !
Nous vivons donc sous les effets de la grâce de sa Résurrection et sommes inséparables de Lui. Sa vie donnée, est sacrifice pour la gloire de l’homme. Entretenir en nous cette gloire et cette nouvelle dignité, exige de nous des devoirs : tendre vers les réalités d’en haut. L’opposition entre terre et ciel, réalité d’en haut et celles d’en bas signifie que la victoire de la résurrection du Christ ne nous pénètre de sa puissance que si nous acceptions de quitter l’ordre de la chair , du vieil homme et du péché pour vivre dans la mouvance de l’Esprit. C’est à cette condition que la victoire du Ressuscité devient notre victoire.
Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.
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