En ces moments de troubles, où l'homme se laisse tenter à nouveau par le recours à la violence comme moyen de parvenir à sa fin, ces lignes d'Hannah Arendt, philosophe juive, nous paraissent assez suggestives.
Aussi spectaculaire soit-elle dans son déploiement, la violence n'engendre que la futilité et ne construit que l'éphémère :
"La violence peut détruire la puissance, elle ne saurait la remplacer. De là résulte la combinaison politique, nullement exceptionnelle, de la violence et de l'impuissance, armée d'énergies impotentes qui se dépensent d'une manière souvent spectaculaire et véhémente, mais dans une futilité totale, ne laissant ni monuments ni légendes, à peine assez de souvenirs pour figurer tout au plus dans l'Histoire."
Hannah ARENDT, La condition humaine (1961), Paris, Calmann-Levy, éd. Pocket, 1994 p. 262
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