DEUXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Is 49, 3.5-6 / 1 Co 1, 1-3 / Jn 1,29-34)
Dimanche dernier, en descendant dans les eaux du Jourdain, Jésus a détruit le péché pour nous libérer des ténèbres du mal et de la mort. Il fait ainsi briller sur l’humanité, la Lumière de sa divinité. En son Baptême, le baptême de chaque chrétien porte le germe de l’éternelle puissance du salut de Dieu agissant ici, maintenant et toujours en nos vies humaines. Cette communion à la vie divine fait de nous, peuple de Dieu, nouvel Israël et serviteur de son Amour.
1. Tu es mon Serviteur, en toi Je me glorifierai
Dans la lecture d’Isaïe (deuxième chant du Serviteur), Israël est nommément invité à une mission. Cette mission est universelle qui consiste à être lumière révélatrice de cet Amour libérateur de Dieu à tous les peuples de la terre : « c’est trop peu que tu sois pour moi un serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les survivants d’Israël. Je fais de toi la lumière des nations». L’honneur est une charge dit-on. La charge ici, n’est pas une corvée. C’est un service joyeux de partage de la grâce de salut avec les autres. Le nom Israël, démonstration de la force de Dieu (Gn 32) que nous portons désormais en nous, suggère déjà le contenu de notre identité et vocation. Retenons cependant que le Serviteur par excellence c’est le Christ, Gloire de Dieu, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. En Lui Serviteur et Lumière, nous devenons serviteurs de cette nouveauté du salut et portons le flambeau du témoignage dans le monde de ce temps.
2. Le témoignage de Jean Baptiste
Le mystère de la révélation de Dieu que Jean le Baptiste a vécu au baptême délie sa langue. Lui qu’on n’avait jamais vu si prolixe, parle et témoigne que Jésus est en personne, le Règne de Dieu présent au milieu de nous. Il est le Fils de Dieu, le Sauveur: « j’ai vu et je témoigne… » (Jn 1,34). Son témoignage se résume à quelques éléments essentiels dignes de méditation. Il atteste que Jésus est « le Fils de Dieu » celui qui « baptise dans l’Esprit ». Il l’indique comme « l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Attention ! Jean ne dit pas «…qui enlève les péchés de monde ». Au pluriel, l’expression se rapporte à Israël dans sa singularité (Jr 31,34 ; Ez 36,25). Le sacrifice de Jésus est par contre destiné à effacer le mal qui afflige le monde, qui atteint tous les hommes de tous lieux et de tous les temps. Dans toutes les religions où on parle de sacrifice, l’agneau est presque toujours le symbole de l’innocence et donc approprié pour le sacrifice expiatoire. Le christianisme au contraire, est l’unique “religion” où Dieu en son Fils s’offre comme Agneau. Le Christ, Dieu-Agneau a été immolé sur la croix pour vaincre le péché, le mal. Cependant, la force de ce témoignage ne tient pas seulement aux éléments essentiels de foi en Jésus qu’il souligne sinon à l’importance que le Baptiste donne au “Temps.” Son discours est bien rythmé par ce qu’il connaissait de Jésus et ce qu’il en connaît maintenant. Un “avant” où on le connaissait superficiellement ou pas du tout, mais surtout un “après” qui est l’actualité de la présence du Fils de Dieu dans le temps chrétien (hier, aujourd’hui et toujours). La capacité à tenir présent et vivant Jésus-Christ en sa vie est le premier pas vers le témoignage (témoignage = martyre). La flamme de la foi de Jean fait découvrir l’honneur de la joie du service de Dieu et le bonheur du témoignage. Ce bonheur, c’est notre appel à la sainteté.
3. Saints par vocation
Au jour de notre baptême, Dieu dit comme autrefois: « en toi je me glorifierai » (Is 49,3). Il nous unit à la vie du Christ son Fils. Cet honneur crée et entretien la communion avec Lui. Ainsi, nous avons part à sa sainteté. Mais nous ne sommes saints qu’en Christ. Si le centre de gravité du témoignage du Baptiste est la personne du Christ, c’est dire que c’est en Lui que Dieu rejoint l’homme et que l’homme rejoint Dieu. Notre appel à la sainteté passe 3 éléments: être en Eglise, se reconnaître en Christ et être en relation avec Lui. Ces conditions authentifient notre témoignage, notre martyre.
Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Is 49, 3.5-6 / 1 Co 1, 1-3 / Jn 1,29-34)
Dimanche dernier, en descendant dans les eaux du Jourdain, Jésus a détruit le péché pour nous libérer des ténèbres du mal et de la mort. Il fait ainsi briller sur l’humanité, la Lumière de sa divinité. En son Baptême, le baptême de chaque chrétien porte le germe de l’éternelle puissance du salut de Dieu agissant ici, maintenant et toujours en nos vies humaines. Cette communion à la vie divine fait de nous, peuple de Dieu, nouvel Israël et serviteur de son Amour.
1. Tu es mon Serviteur, en toi Je me glorifierai
Dans la lecture d’Isaïe (deuxième chant du Serviteur), Israël est nommément invité à une mission. Cette mission est universelle qui consiste à être lumière révélatrice de cet Amour libérateur de Dieu à tous les peuples de la terre : « c’est trop peu que tu sois pour moi un serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les survivants d’Israël. Je fais de toi la lumière des nations». L’honneur est une charge dit-on. La charge ici, n’est pas une corvée. C’est un service joyeux de partage de la grâce de salut avec les autres. Le nom Israël, démonstration de la force de Dieu (Gn 32) que nous portons désormais en nous, suggère déjà le contenu de notre identité et vocation. Retenons cependant que le Serviteur par excellence c’est le Christ, Gloire de Dieu, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. En Lui Serviteur et Lumière, nous devenons serviteurs de cette nouveauté du salut et portons le flambeau du témoignage dans le monde de ce temps.
2. Le témoignage de Jean Baptiste
Le mystère de la révélation de Dieu que Jean le Baptiste a vécu au baptême délie sa langue. Lui qu’on n’avait jamais vu si prolixe, parle et témoigne que Jésus est en personne, le Règne de Dieu présent au milieu de nous. Il est le Fils de Dieu, le Sauveur: « j’ai vu et je témoigne… » (Jn 1,34). Son témoignage se résume à quelques éléments essentiels dignes de méditation. Il atteste que Jésus est « le Fils de Dieu » celui qui « baptise dans l’Esprit ». Il l’indique comme « l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Attention ! Jean ne dit pas «…qui enlève les péchés de monde ». Au pluriel, l’expression se rapporte à Israël dans sa singularité (Jr 31,34 ; Ez 36,25). Le sacrifice de Jésus est par contre destiné à effacer le mal qui afflige le monde, qui atteint tous les hommes de tous lieux et de tous les temps. Dans toutes les religions où on parle de sacrifice, l’agneau est presque toujours le symbole de l’innocence et donc approprié pour le sacrifice expiatoire. Le christianisme au contraire, est l’unique “religion” où Dieu en son Fils s’offre comme Agneau. Le Christ, Dieu-Agneau a été immolé sur la croix pour vaincre le péché, le mal. Cependant, la force de ce témoignage ne tient pas seulement aux éléments essentiels de foi en Jésus qu’il souligne sinon à l’importance que le Baptiste donne au “Temps.” Son discours est bien rythmé par ce qu’il connaissait de Jésus et ce qu’il en connaît maintenant. Un “avant” où on le connaissait superficiellement ou pas du tout, mais surtout un “après” qui est l’actualité de la présence du Fils de Dieu dans le temps chrétien (hier, aujourd’hui et toujours). La capacité à tenir présent et vivant Jésus-Christ en sa vie est le premier pas vers le témoignage (témoignage = martyre). La flamme de la foi de Jean fait découvrir l’honneur de la joie du service de Dieu et le bonheur du témoignage. Ce bonheur, c’est notre appel à la sainteté.
3. Saints par vocation
Au jour de notre baptême, Dieu dit comme autrefois: « en toi je me glorifierai » (Is 49,3). Il nous unit à la vie du Christ son Fils. Cet honneur crée et entretien la communion avec Lui. Ainsi, nous avons part à sa sainteté. Mais nous ne sommes saints qu’en Christ. Si le centre de gravité du témoignage du Baptiste est la personne du Christ, c’est dire que c’est en Lui que Dieu rejoint l’homme et que l’homme rejoint Dieu. Notre appel à la sainteté passe 3 éléments: être en Eglise, se reconnaître en Christ et être en relation avec Lui. Ces conditions authentifient notre témoignage, notre martyre.
Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.
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