COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES
TEXTES
(Lv 13,1-2.46 / 1 Co 10,
31-11,1 / Mc 1, 40-45)
La Parole de Dieu libère qui sait
l’accueillir et l’entretenir humblement. La guérison du lépreux porte nos cœurs
et nos regards vers les horizons de l’identité vraie du Messie, de la
signification profonde de sa venue au milieu de nous et de l’intérêt pour nous
de son activité.
1.
Christ
nous libère de toute lèpre… !
Jésus restaure la vie en sa
pleine dignité au lépreux rendant proche de nous le Règne de Dieu. Toute forme
de souffrance ou maladie est contraire au projet de bien-être et du salut de
Dieu pour nous. La lèpre peut bien interpréter ici, toutes exclusions et tous légalismes
dont nos sociétés sont malheureusement capables (Lv 13,46 et textes extrabibliques de Qumran 1 QM 7,4 ; 1QSa 2,5-6). Jésus va au-delà de toutes les
interdictions et obligations du Pentateuque. Il accueille le lépreux qui tombe
à genoux à ses pieds, il le touche. Le lépreux le touche aussi… Et Il opère
ainsi une révolution. Christ n’a pas craint de toucher les maladies ou les
péchés des hommes, brisant ainsi aussi, les chaines de toutes captivités qu’imposent
nos lois humaines. Dieu n’exclut personne. La foi en son Christ est la plus
belle réponse à son Amour et à sa révélation. Le lépreux s’est rendu compte que
Jésus est plus qu’un simple thaumaturge itinérant, un guérisseur. Lui qui selon
la loi ne devrait s’approcher de personne sinon de s’isoler en criant
« impur, impur », ose passer les limitations socio-religieuse,
culturelle et politique pour insister : « si tu le veux, tu peux me
purifier ! » Purifier (Katharizo)
le malade c’est le libérer et lui redonner vie. Par ce geste, Christ se fait l’un
de nous, Sauveur tant attendu et humble au milieu des hommes. Il n’abolit pas
la loi mais la porte à son accomplissement. Les prêtres et toutes autres autorités
doivent le savoir : le sauveur est milieu de son peuple. En Lui, nous
sommes délivrés et sommes désormais sous la grâce et non plus sous la loi (Rm
6,14).
2.
Non
plus sous la loi mais sous la grâce !
Pour Paul, les questions
suscitées par les viandes offertes aux idoles (et qui peuvent être aussi
proposées aux chrétiens), indiquent que le chrétien qui renonce à consommation
de telles viandes, y renonce parce que motivé par le respect de la conscience
d’autrui et donc par l’amour de ses frères en Eglise. La vie de celle ou celui
qui croit en Christ est mue par la volonté de Dieu, le respect de chacun en ses
faiblesses et la compassion envers tous ceux et celles qui souffrent. Christ
accueille tout le monde. En Lui nous sommes libres vis-à-vis de tout interdit. C’est
Lui qu’il nous faut « imiter ».
3.
Tout
pour la gloire de Dieu !
L’ordre donné au lépreux de ne
rien dire à personne et le retrait au désert sont deux éléments importants de
méditation à travers lesquels Jésus illustre le règne de Dieu : il germe
dans le silence et les faits les plus ordinaires de la vie de tous les jours.
Jésus n’est par un thaumaturge ou un médecin ambulant. Il est sauveur de
l’humanité en personne, Celui qu’il faut connaître et adorer. Son règne ne
consistera pas en un prolongement de la vie d’ici-bas mais de nous révéler que
notre vie n’a de sens qu’en relation avec celle à-venir. Sa volonté de purifier
consiste donc à nous libérer de l’esclavage de toute jouissance de cette terre.
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