CINQUIÈME DIMANCHE DE PÂQUES (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 6,1-7/ 1 P 2,4-9 / Jn 14, 1-12 )
L’éloignement ou le grand départ du Christ approche et plonge les disciples dans l’angoisse, dans la crise comme aux tristes heures de sa passion et de sa mort : « où vas-tu Seigneur ? », « montre-nous le Père...montre-nous le chemin ! » Émouvants moments d’adieux qui en ce dimanche nous permettent de comprendre notre foi comme crise et force divine d’action.
1. La crise, une chance pour la communauté !
Les difficultés de la vie communautaire liées aux différences linguistiques et culturelles (judéo-palestiniens et judéo-hellénistes) et autres, signalent que la première communauté chrétienne n’a pas toujours vécu « d’un seul cœur et d’une seule âme » (Ac 4,32). Devant ces problèmes, les douze ne se sont pas contentés de réprimandes ou d’un règlement pacifique banal et moralisateur. Une crise qui naît dans une famille, une communauté ou une société, est toujours une chance à saisir pour des lendemains meilleurs, des lendemains de grâces. Les apôtres centrent l’attention de tous sur la prière et l’annonce de la Parole, énergie vitale de l’Église et partant, gage d’une vie sociale heureuse. Même le critère de choix de ceux qui sont commis au service matériel tient compte de leur expérience de l’Esprit (Ac 6,3) c’est-à-dire leur enracinement dans la foi au Christ.
2. La foi réalise en nous la Pâques !
Dans l’évangile, Jésus rassure que son absence et toutes autres situations de difficulté doivent faire naître en nous la force nouvelle de sa proximité et de la présence de son Esprit. Son départ ouvre à la fois, l’humanité et l’Église au mystère de son passage de ce monde au Père et au mystère de Pâques. Dans la Bible, tout passage est « réalisation de la Pâque ». Il associe à son propre destin celui des siens. Sa séparation devient pour nous, passage en vue de notre communion et union éternelle avec Lui et Dieu. La finalité de son départ est précise : Je vais vous préparer une place auprès de mon Père. Le Fils et le Père sont un. Jésus nous révèle le Père. Il est le chemin et le but du chemin, la vérité qui conduit à la vraie vie en Dieu. Le choisir comme chemin de notre vie, c’est comprendre qu’Il est le moyen par lequel toute vérité se dit et se fait sur Dieu et sur l’homme. Toute vision ou connaissance de Dieu, passe par la foi en Christ et l’écoute de sa Parole. Le Père est dans le Fils, le Fils est dans le Père. Immanence mutuelle que seule la foi peut vivre et expérimenter. Aussi, par la foi vivons-nous cette immanence dans le Fils et en Dieu-Père. C’est cela qui nous rend forts et nous fait accomplir de grandes œuvres.
3. La foi qui fait de nous pierres vivantes !
La foi est un choix du Christ Ressuscité qui se vit en Église, édifice spirituel et maison de Dieu. Ce temple, est le lieu d’actualisation de cette foi et de notre collaboration à l’œuvre du salut. Notre être-en-Christ dépasse cependant ce cadre structurel. A juste titre Pierre emploie l’expression « sacerdoce saint» identifiant par là notre participation au sacerdoce et à la sainteté du Christ, et notre engagement à vivre l’évangile pour l’écrire au présent par nos souffrances de chaque jour. Ainsi, la foi devient sans cesse parole de crise c’est-à-dire une remise en cause de soi, accueil du jugement que la Parole de Dieu projette sur notre existence personnelle et espace de prise de conscience et d’actualisation de notre responsabilité chrétienne. En temps de crise, le Ressuscité est là. N’ayons pas peur !
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 6,1-7/ 1 P 2,4-9 / Jn 14, 1-12 )
L’éloignement ou le grand départ du Christ approche et plonge les disciples dans l’angoisse, dans la crise comme aux tristes heures de sa passion et de sa mort : « où vas-tu Seigneur ? », « montre-nous le Père...montre-nous le chemin ! » Émouvants moments d’adieux qui en ce dimanche nous permettent de comprendre notre foi comme crise et force divine d’action.
1. La crise, une chance pour la communauté !
Les difficultés de la vie communautaire liées aux différences linguistiques et culturelles (judéo-palestiniens et judéo-hellénistes) et autres, signalent que la première communauté chrétienne n’a pas toujours vécu « d’un seul cœur et d’une seule âme » (Ac 4,32). Devant ces problèmes, les douze ne se sont pas contentés de réprimandes ou d’un règlement pacifique banal et moralisateur. Une crise qui naît dans une famille, une communauté ou une société, est toujours une chance à saisir pour des lendemains meilleurs, des lendemains de grâces. Les apôtres centrent l’attention de tous sur la prière et l’annonce de la Parole, énergie vitale de l’Église et partant, gage d’une vie sociale heureuse. Même le critère de choix de ceux qui sont commis au service matériel tient compte de leur expérience de l’Esprit (Ac 6,3) c’est-à-dire leur enracinement dans la foi au Christ.
2. La foi réalise en nous la Pâques !
Dans l’évangile, Jésus rassure que son absence et toutes autres situations de difficulté doivent faire naître en nous la force nouvelle de sa proximité et de la présence de son Esprit. Son départ ouvre à la fois, l’humanité et l’Église au mystère de son passage de ce monde au Père et au mystère de Pâques. Dans la Bible, tout passage est « réalisation de la Pâque ». Il associe à son propre destin celui des siens. Sa séparation devient pour nous, passage en vue de notre communion et union éternelle avec Lui et Dieu. La finalité de son départ est précise : Je vais vous préparer une place auprès de mon Père. Le Fils et le Père sont un. Jésus nous révèle le Père. Il est le chemin et le but du chemin, la vérité qui conduit à la vraie vie en Dieu. Le choisir comme chemin de notre vie, c’est comprendre qu’Il est le moyen par lequel toute vérité se dit et se fait sur Dieu et sur l’homme. Toute vision ou connaissance de Dieu, passe par la foi en Christ et l’écoute de sa Parole. Le Père est dans le Fils, le Fils est dans le Père. Immanence mutuelle que seule la foi peut vivre et expérimenter. Aussi, par la foi vivons-nous cette immanence dans le Fils et en Dieu-Père. C’est cela qui nous rend forts et nous fait accomplir de grandes œuvres.
3. La foi qui fait de nous pierres vivantes !
La foi est un choix du Christ Ressuscité qui se vit en Église, édifice spirituel et maison de Dieu. Ce temple, est le lieu d’actualisation de cette foi et de notre collaboration à l’œuvre du salut. Notre être-en-Christ dépasse cependant ce cadre structurel. A juste titre Pierre emploie l’expression « sacerdoce saint» identifiant par là notre participation au sacerdoce et à la sainteté du Christ, et notre engagement à vivre l’évangile pour l’écrire au présent par nos souffrances de chaque jour. Ainsi, la foi devient sans cesse parole de crise c’est-à-dire une remise en cause de soi, accueil du jugement que la Parole de Dieu projette sur notre existence personnelle et espace de prise de conscience et d’actualisation de notre responsabilité chrétienne. En temps de crise, le Ressuscité est là. N’ayons pas peur !
P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.
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