mercredi 25 mai 2011

Dominique STRAUSS-KAHN, du trône à la cendre







Le vrai débat réside dans la perte des normes éthiques qui caractérise les sociétés occidentales. Mettant en veilleuse l’éthique et le religieux au nom de la liberté individuelle, c’est l’instinct qui, parfois, domine la nature en lui dictant sa loi. Le résultat est plus que catastrophique.



Cet homme aura tout perdu en l’espace de quelques jours, de quelques heures. Accusations d’agression sexuelle par une femme de chambre de l’hôtel Sofitel, arrestation par la police, scandale ultra-médiatisé, démission de la tête du FMI, obscurcissement de l’horizon pour la présidentielle française de 2012 où il était quand même donné favori ou tout au moins capable de créer des soucis au président sortant… Si jusque-là, il bénéficie parfaitement de la présomption d’innocence en attendant les tests, les enquêtes et éventuellement un procès, Dominique Strauss-Kahn mettra du temps ou peut-ètre, réussira difficilement à reconstruire l’édifice de sa renommée écroulée sous les rafales d’une affaire incroyable aux retentissements planétaires.


Comme il est de tradition dans le journalisme, ce fut l’occasion de révéler le background de l’homme dans la tentative de comprendre le présent à la lumière du passé. Là encore, tout n'était pas gai. L’homme, par le passé, aurait, selon une certaine presse, fait montre d’une certaine appétence pour les femmes avec des méthodes pas toujours orthodoxes pour les aborder. Tout cela, dans une confusion générale entre qui tente de minimiser l’événement et qui, par contre, y voit un crime à châtier avec la dernière rigueur ; entre qui y voit un complot pour l’évincer du fauteuil doré du FMI et de la course à la présidentielle française de 2012 et qui, au contraire, croit que l’homme a été simplement rattrapé par les défauts qu’on lui connaissait et qu’une certaine « faveur » empêchait de révéler au grand jour comme on l'aurait fait sous d’autres cieux.


Le vrai débat…


Mais pour notre part, le vrai débat réside dans la perte des normes éthiques qui caractérise les sociétés occidentales. En érigeant le « moi individule» en absolu et ses caprices - que la morale et la religion tentaient de brider – en normes comportementales, on en est arrivé à une situation inacceptable. S'est-il réellement passé quelque chose ? De quelle nature ? pour quelles raisons ? dans quelles circonstances ? ou absolument rien ? Les jours à venir nous éclaireront. Cet événement dont le mystère reste entier à élucider livre un certain reflet de la réalité qui mérite réflexion.



L’interpellation pour la jeunesse africaine tient au fait que le plus important, dans toute vie, est de construire l’humain, de l’édifier grâce aux normes éthiques et à la religion si chères à la culture africaine. La nature ne doit pas être abandonnée à elle-même. Elle doit être humanisée en passant par le creuset de l’éthique et du religieux. Et le petites compromissions d’aujourd’hui préparent les grands scandales de demain. Mettant en veilleuse l’éthique et le religieux au nom de la liberté, c’est l’instinct qui domine la nature en lui dictant sa loi. Le résultat est plus que catastrophique.

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