L'évangile de ce dimanche nous est très familier en ce qu'il met en relief la miséricorde sans limite de Dieu qui court derrière le pécheur et qui, sans procès, le restaure dans sa dignité. Sans négliger cet aspect, nous voudrions axer notre méditation sur le personnage du jeune prodigue, pressé de prendre sa liberté vis-à-vis de tous et de s'éloigner de tous, surtout de la maison du père où la liberté a certainement un cadre. Le résultat est connu : la faillite sur tous les plans et la déchéance totale. Ce vertige de la liberté et de l'autonomie prend tout homme dans sa croissance humaine mais aussi spirituelle.
C'est aussi le lot des jeunes africains, qui veulent aujourd'hui s'affranchir du cadre familial, culturel et religieux en menant dans les villes une vie débridée privée de tout référence à Dieu et à la morale. Ce chemin conduit droit à l'impasse au gran dam des familles qui voient leur espoir partir en fumée dans leurs fils emportés prématurément par les maladies, ou ruinés par la drogue et la criminalité envisagées comme palliatif à une faillite sans appel. La liberté ne saurait devenir un absolu privé de limites.
A ceux qui sont en conflits avec leurs parents, nous proposons la démarche de l'enfant prodigue. Qu'ils essaient de se réconcilier avec ces derniers. En contexte africain, la prière et la bénédiction des parents ne sont jamais de trop à la réussite de leur progéniture. Que ceux qui se sont éloignés de Dieu et de son Eglise pour mener une vie à leur guise imitent le courage et l'humilité de l'enfant prodigue en revenant de tout coeur à Dieu, par un changement radical de vie et une conversion sincère à Jésus-Christ. Implorons l'intercession de saint Augustin qui a connu les misères de l'éloignement mais surtout le bonheur du retour à Dieu. Avec lui disons : " Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre coeur est sans repos tant qu'il ne demeure en Toi."
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