En cette année 2010, plusieurs pays africains célèbrent le cinquantième anniversaire de leur accession à l'indépendance. La polémique enfle. Pour certains, une célébration fastueuse n'est pas à l'ordre du jour vu l'état déliquescent de la plupart de ces pays. D'autres sont d'avis contraire. Pour notre part, trois raisons militent en faveur d'une célébration de l'événement : l'enseignement de l'histoire des peuples, les lueurs d'espoire ici et là et surtout la projection dans l'avenir moyennant une reprise intelligente du passé.
Il y a 50 ans, une vingtaine de pays africains ont accedé à la souveraineté nationale et internationale. Tout s'est pratiquement fait dans la précipitation et surtout en rangs dispersés. Comme d'habitude, l'exubérance était aussi au rendez-vous : drapeaux, hymnes, danses aux rythmes de la Rumba "Independance Tcha tcha" La suite, on la connait; avalanche de coups d'Etat, mutineries, haines fratricides, réveil des vieux démons des conflits ethniques, pillage des ressources économiques pour financer les luttes armées, installation des dictatures... Tout ceci a meublé les 50 ans que nous célébrons et continue d'avoir des répercussions sur le présent.
D'où le débat suscité au début de cette année 2010. Fallait-il "faire une célébration" de cette page de l'histoire des peuples africains? Ne serait-il pas mieux de faire des "heures de silence" à la mémoire de tous les africains emportés dans les flots de cette histoire tumultueuse qu'ils aient été victimes directes des conflits ou du sous-développement et de la misère?
Pour ma part, il convient de célébrer cet anniversaire. Pour la simple raison que l'histoire des peuples passe toujours par monts et vallées, par des hauts et des bas. L'Afrique pourrait-elle échapper à cette loi de l'histoire? Ensuite, il n'y pas que les ténèbres qui ont recouvert les 50 ans mème si elles sont épaisses. Il y a aussi des lueurs d'espoir par-ci et par-là. Enfin, c'est l'occasion de se projeter dans l'avenir moyennant une capitalisation des expériences du continent dans tous les domaines depuis 50ans. Que pouvons-nous tirer du parcours des pères de l'indépendance? Comment envisager l'avenir en entrant pleinement dans le présent? Autant de raisons qui pourraient sous-tendre la célébration de ce cinquantenaire des indépendances de certains pays africains.
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