XXV DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Sg 2,12.17-20 / Jc 3,16-4,3 / Mc
9,30-37)
L’aspiration à être grand ou premier n’est pas mauvais en soi. Elle fait partie,
pourrait-on dire, du bien vital qui structure chaque personnalité et l’ouvre
aux autres. C’est quand elle cesse d’être illuminée par la Parole de Dieu que
l’homme devient un possédé de volonté de puissance prêt à écraser les autres et
par surcroit Dieu Lui-même.
1.
La
fidélité à la lumière de la croix… !
Celui ou celle qui choisit de vivre à la
lumière de la vérité de la Parole de Dieu est objet de persécutions. Sa vie
gêne, interroge et convainc de péché et de mensonge qui veut demeurer dans
l’impiété et les ténèbres du monde. L’expérience de la vie de cette forte
colonie de juifs vivant en ce moment (I s. av J.C) sur le delta du Nil en
Alexandrie d’Egypte en dit long. Très tôt, au sein de cette société les
courants contraires à la croyance juive et à ses traditions se révélaient de nouvelles
formes ou normes de vie entrant en conflit avec la Parole de Dieu et mettant en
difficulté, le juif pieux soucieux de vivre sa foi. Tous motifs sont bons pour l’accuser.
Il vit sans le savoir sa passion, souffrance pour Dieu. En cette passion vécue
dans la foi, Dieu se fait présent et agissant. Il n’abandonne jamais ceux qui
vont au bout de leur foi. L’expérience de Jérémie, des prophètes et des chrétiens
persécutés pour leur foi est preuve que la vraie sagesse est dans la fidélité
et le don de soi-même pour les autres, c’est-à-dire du choix de la croix. Qui
veut être son disciple doit prendre sa croix et se mettre à sa suite.
2.
Qui
est le plus grand ?
Le choix de la croix est choix de Dieu et de son
Fils comme notre seul et unique sauveur. Si ce choix est fait dans la vérité,
il devient chemin de libération. La croix est d’abord cela. Elle libère de
l’égoïsme et toutes complications qui nous retiennent captifs du péché et
empêche de s’ouvrir et se donner aux autres. La peur ou l’incompréhension et
même le mutisme des disciples devant
l’annonce de sa mort est sans doute la peur de tout humain devant la souffrance
et le subterfuge d’esquiver le problème du mal et tous autres problèmes réels préférant
parler d’autres choses, une autre logique, celle du pouvoir. Le refus
d’affronter avec Christ les problèmes et difficultés nous fait faire d’autres
choix mondains qui finissent par nous ensorceler et nous posséder. Ici, l’homme
devient un possédé, possédé de volonté de puissance. Christ propose à ce sujet
la figure du serviteur souffrant à travers l’innocence de l’enfant. L’enfant se
sait incapable de se défendre et s’abandonne totalement à sa mère, les yeux
toujours ouvert aux merveilles de toute nouveauté. Ainsi, au disciple du Christ
sont indiqués, le don et l’abandon de soi comme vraies mesures de toute vraie
grandeur.
3.
Comme
un enfant… !
Dans l’humilité et l’humble condition de
l’enfant, L’abaissement ou même la passion de l’homme devient chemin de salut
et exercice de grandeur à la lumière de l’abaissement du Christ. Cet abandon
sans calcul, sans hypocrisie et intérêts fait du disciple un enfant digne du
Règne de Dieu. La logique du monde ne peut être logique de Dieu. La sagesse du
monde est celle de la course aux honneurs, celle de Dieu est
celle de la croix.
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