dimanche 14 octobre 2012

LA GRANDEUR DANS L'ABAISSEMENT ...!


XXV DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B

COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES

(Sg 2,12.17-20 / Jc 3,16-4,3 / Mc 9,30-37)

 


L’aspiration à être grand ou premier n’est pas mauvais en soi. Elle fait partie, pourrait-on dire, du bien vital qui structure chaque personnalité et l’ouvre aux autres. C’est quand elle cesse d’être illuminée par la Parole de Dieu que l’homme devient un possédé de volonté de puissance prêt à écraser les autres et par surcroit Dieu Lui-même.


1.           La fidélité à la lumière de la croix… !


Celui ou celle qui choisit de vivre à la lumière de la vérité de la Parole de Dieu est objet de persécutions. Sa vie gêne, interroge et convainc de péché et de mensonge qui veut demeurer dans l’impiété et les ténèbres du monde. L’expérience de la vie de cette forte colonie de juifs vivant en ce moment (I s. av J.C) sur le delta du Nil en Alexandrie d’Egypte en dit long. Très tôt, au sein de cette société les courants contraires à la croyance juive et à ses traditions se révélaient de nouvelles formes ou normes de vie entrant en conflit avec la Parole de Dieu et mettant en difficulté, le juif pieux soucieux de vivre sa foi. Tous motifs sont bons pour l’accuser. Il vit sans le savoir sa passion, souffrance pour Dieu. En cette passion vécue dans la foi, Dieu se fait présent et agissant. Il n’abandonne jamais ceux qui vont au bout de leur foi. L’expérience de Jérémie, des prophètes et des chrétiens persécutés pour leur foi est preuve que la vraie sagesse est dans la fidélité et le don de soi-même pour les autres, c’est-à-dire du choix de la croix. Qui veut être son disciple doit prendre sa croix et se mettre à sa suite.
 

2.           Qui est le plus grand ?


Le choix de la croix est choix de Dieu et de son Fils comme notre seul et unique sauveur. Si ce choix est fait dans la vérité, il devient chemin de libération. La croix est d’abord cela. Elle libère de l’égoïsme et toutes complications qui nous retiennent captifs du péché et empêche de s’ouvrir et se donner aux autres. La peur ou l’incompréhension et même  le mutisme des disciples devant l’annonce de sa mort est sans doute la peur de tout humain devant la souffrance et le subterfuge d’esquiver le problème du mal et tous autres problèmes réels préférant parler d’autres choses, une autre logique, celle du pouvoir. Le refus d’affronter avec Christ les problèmes et difficultés nous fait faire d’autres choix mondains qui finissent par nous ensorceler et nous posséder. Ici, l’homme devient un possédé, possédé de volonté de puissance. Christ propose à ce sujet la figure du serviteur souffrant à travers l’innocence de l’enfant. L’enfant se sait incapable de se défendre et s’abandonne totalement à sa mère, les yeux toujours ouvert aux merveilles de toute nouveauté. Ainsi, au disciple du Christ sont indiqués, le don et l’abandon de soi comme vraies mesures de toute vraie grandeur.


3.           Comme un enfant… !


Dans l’humilité et l’humble condition de l’enfant, L’abaissement ou même la passion de l’homme devient chemin de salut et exercice de grandeur à la lumière de l’abaissement du Christ. Cet abandon sans calcul, sans hypocrisie et intérêts fait du disciple un enfant digne du Règne de Dieu. La logique du monde ne peut être logique de Dieu. La sagesse du monde est celle de la course aux honneurs, celle de Dieu est
celle de la croix.

 
P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO

 

 

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