XXVI DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Nb 11,25-29 / Jc 5,1-6 / Mc
9,38-43.45.47-48)
1. L’Esprit de Dieu repose sur
nous… !
Le don de l’Esprit en première lecture est la réponse de Dieu à la prière
de Moïse, n’en pouvant plus de supporter les contestations du peuple et autres
difficultés inhérentes à la marche au désert (Nb 11,10-15). L’effusion de
l’Esprit Saint sur 70 anciens exprime la totalité du peuple vu comme peuple de
Dieu nonobstant ses péchés et le don total que Dieu fait de Lui-même à l’homme
en difficultés. C’est YHWH qui possède cet Esprit en abondance et qui le donne
pour le bien et le bonheur d’Israël. L’effet du Ruah divin (Esprit de Dieu) définit ici par le terme « prophétiser »
ne renvoie pas tout de suite au prophétisme classique sinon à la force
agissante de l’Esprit divin dans le monde à travers la vie et le comportement
des croyants surtout des disciples. Les anciens choisit par Moïse et plus tard aussi
les disciples du Christ (symboles des croyants), sont témoins vivants de Dieu
qui écoute nos supplications et pourvoie à nos besoins par le don de son Ruah (Esprit Saint). N’oublions pas que YHWH a prélevé l’Esprit de la part qu’Il
avait donnée à son serviteur Moïse. L’Esprit est don de Dieu qui invite au
partage mutuel, don qui se communique, se transmet et se diffuse dans l’ordre
de l’unique mission autour de Moïse. Ainsi, la grâce de Dieu se répand et fait
des disciples collaborateurs à l’œuvre du salut dans le seul Saint Nom de Dieu
et de son Christ.
2. Dans le Saint Nom du Christ… !
L’Esprit souffle où Il veut. (Jn 3,8). L’exclusivisme du « nous et rien en dehors de nous »
est une erreur, un péché contre l’Esprit divin. Il consiste à nous substituer à
Christ. La réaction de Josué en première lecture et celle du disciple Jean dans
l’évangile peuvent conduire à cette dérive exclusiviste et intégriste. A Jean,
Jésus demande de ne pas empêcher celui qui prêche en son nom. L’Esprit Saint,
Esprit de l’évangile, est don gratuit de Dieu. Quand le « nous
ecclésial » devient trop fier de lui-même il risque d’exclure. Excluant,
il perd le sauveur et le remplace par de petits seigneurs qui règnent sur les
autres… Moïse a compris qu’il ne peut plus tout maîtriser et a aussi accepté
que Eldad et Medad choisis par lui puissent à un moment donné de l’histoire se
retrouver à prophétiser en dehors du campement au Nom du même Dieu… Jésus insiste
sur son « nom » c’est-à-dire sa personne comme l’unique signe
d’appartenance à Lui, comme centre vital de la communauté et sa raison d’être
et d’exister. La force d’action du chrétien provient de ce nom qui illumine et
donne la vraie vie, celle de Dieu. Il est bien profitable pour nous de mourir à
toutes les illusions qu’attirent nos mains, nos pieds et nos yeux pour vivre
seulement en Christ le seul Bien de l’homme.
3. Nos richesses sont pourries !
Les mains, les pieds et les yeux peuvent bien être obstacles à la
connaissance du Christ pour répondre à l’appel du salut. Derrière ses images se
cache l’attrait ou l’attachement aux biens matériels qui aveuglent et nous
empêchent de voir Christ comme révélation de la justice divine. Le discours de
Jacques n’est pas contre les riches mais contre le mauvais usage des richesses,
biens de la terre destinés à tous. Ce qui est pour tous doit être compris comme
ce qui est divin et révélé en Christ. Les disciples, purifiés et dépouillés d’eux-mêmes
deviendront riches de Lui pour mieux de sacrifier pour le monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire