dimanche 9 septembre 2012

OUVRE-TOI A LA GRACE DE DIEU ...!

XXIII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES (Is 35,4-7a / Jc 2,1-5 / Mc 7,31-37) OUVRE-TOI À LA GRÂCE DE DIEU… ! 1. Dieu s’engage pour l’homme ! Dieu s’engage aux cotés d’un peuple devenu la proie de ses ennemis, la proie de la souffrance. Il prend sur Lui de défendre Israël. Tout autre chose que notre compréhension ordinaire du mot vengeance ! Venger quelqu’un ou prendre sa revanche, c’est avant tout le défendre et le tirer de ses difficultés. Le prophète parle en contexte de l’exil, en un moment où, rien qu’à considérer les atrocités à eux infligées par les armées de Nabuchodonosor, Israël n’ose plus croire à une sortie ou une fin de crise. Les promesses de guérison, de rétablissement et de libération des aveugles, des sourds, des muets, des boiteux est avant tout, description de ce que Dieu se fait solidaire de la souffrance, de la maladie qui frappe et abîme l’homme. Sa vengeance et revanche c’est qu’Il relève et redonne vie et dignité, nous faisant ses fils. Le rétablissement d’Israël et la guérison du sourd muet de l’évangile de ce dimanche sont signes de ce que Dieu fit un jour pour un peuple ou une personne concrète mais qui traduit dans la réalité ce qu’Il opère tous les jours en nous et pour nous. 2. Effata, ouvre-toi ! Dans les sacrements de l’Église, Christ nous touche physiquement pour nous guérir spirituellement et nous sauver. Cette mission du salut dans le temps et dans l’espace, est universelle et embrasse, et le peuple de la Promesse et les païens et l’humanité entière appelée à se transformer au contact du Christ. Les geste si familiers de Jésus envers le sourd muet sont des gestes par lesquels Dieu nous associe et nous fait participer à sa vie qui relève et fait voir à l’homme que la santé physique n’est ni le tout de la vie ni l’essentiel. Dieu nous ouvre à ce qui nous manque pour être et vivre : la grâce de son salut. Je me suis quelquefois demandé pourquoi Jésus ne guérit-Il pas tous les malades surtout les malades innocents, les enfants. Il le peut. Mais toutes ces situations nous font voir que ce n’est pas la vie tranquille et sans problème d’ici-bas qui importe pour Dieu. « Effata, ouvre-toi » est cet appel à aller au-delà de nos considérations, de nos situations et nous laisser immerger dans la nouveauté du Christ. Ces païens de la décapole l’ont vite perçu et sans une trop grande idée ont fait sans le savoir leur profession de foi en Christ : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7,37). Cette « profession » rappelle celle du Centurion romain au pied de la croix : « Vraiment cet homme était fils de Dieu !» (Mc 15,39. Christ est Celui en qui les promesses de bonheur annoncées par les prophètes se réalisent. Dans le mystère de sa croix, nos pauvretés deviennent richesse de gloire pour le Royaume. 3. Pauvres, mais riches de la foi en Christ ! La pauvreté ou l’infirmité du malade n’a pas bloqué Jésus. Il s’est solidarisé jusqu’à nous faire communier à sa vie. Paul a raison de dire qu’en Dieu il n’ya pas de partialité (Rm 2,11). L’attention aux pauvres est fondamentale dans notre croissance spirituelle. La foi en Dieu révolutionne toutes pauvretés et nous élève. Ce n’est pas l’argent ou la richesse qui donne valeur à l’homme mais la foi. P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire