dimanche 16 septembre 2012

NOTRE GLOIRE EST LA CROIX DU CHRIST....!

XXIV DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES (Is 50,5-9a / Jc 2,14-18 / Mc 8,27-35) 1. Le Serviteur souffrant et fidèle Le texte de la première lecture fait partie de ce que la tradition appelle le troisième chant du serviteur souffrant œuvre d’un auteur prophète anonyme de l’après exil (VI s. a. J.C). Il y médite le témoignage personnel du Serviteur fidèle. Sa relation avec Dieu est extraordinairement forte dans la communion et l’écoute de la Parole de Dieu. A cette source de vie, il reprend courage, confiance et force nonobstant les nombreuses persécutions. L’acceptation de la souffrance dans l’obéissance à Dieu relate de façon particulière la force de sa foi et montre que le vrai sens de l’existence humaine consiste à donner valeur à ce qui vraiment le mérite. Une vie heureuse de foi ne veut pas seulement dire vie sans souffrance mais aussi une vie illuminée par la Parole et toute tournée vers Dieu. En la personne du Christ, nous retrouvons l’exemple de cet Israël fidèle, ce serviteur fidèle. Sa Passion est devenue féconde enrichissant l’humanité de la grâce du pardon des péchés et du salut. 2. Le Messie crucifié pour nous ! Nos considérations humaines et calculs trop mondains appauvrissent la foi et redimensionne le mystère du Messie Sauveur à nos critères ou choix préconçus. La véritable gloire du Christ Messie n’est pas dans les actes de force ou de démonstration de puissance mais dans le don suprême de la vie. « Nul n'a plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). La réaction de Jésus envers Pierre nous invite à purifier nos fausses images de Dieu et à comprendre que notre seule force et fierté est sa croix et Lui-même Christ crucifié. Le mystère de la croix est ce seul critère, clé de notre foi, accomplissement du Verbe fait chair. Le silence du Christ, disons même le silence de ce Serviteur souffrant est stupidité et idiotie à nos yeux et à ceux du monde. En réalité il est force et puissance qui opère le Bien et arrache à toute idolâtrie. Au Christ n’intéresse pas les opinions en vogue. Ce que chacun de nous porte en soi de vrai et de bien est à offrir comme participation à sa souffrance pour une pleine communion avec Dieu. La « Parole de la croix » nous sauve de toutes fausses divinités que nos religiosités fabriquent, que le monde invente sans cesse et que l’athéisme moderne et triomphant diffuse à son insu. C’est à cela que Christ veut arracher Pierre et nous. 3. Fidélité dans la foi et par les œuvres ! Seule la Passion du Christ sème en nous la vraie passion pour le Bien contre le mal. La vie du chrétien est cette tension permanente à donner réponse à l’appel du Christ dans la foi que nourrissent les œuvres et à travers les œuvres illuminées par la foi. La foi chrétienne ne doit pas être confondue et réduite à une philanthropie encore moins exclusivement à une morale. Elle est vie du Christ offerte dans sa Passion et sa mort qui nous fait vivre. P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO.

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