XXII DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Jr 20, 7-9 / Rm 12, 1-2 / Mt 16, 21-27 )
Le monde présent peine à accepter le langage chrétien de la croix. Et pourtant, de ce mystère de la croix jaillit pour tous chrétiens ou non, la vraie vie, la vraie joie qui transforme et recrée l’humanité dans l’amour qui seul peut lui procurer la paix.
1. Le disciple ou le chrétien à l’épreuve de la croix !
Les confessions intimes de Jérémie nous présentent le prix à payer de notre être- chrétien, une mission difficile à dire la vérité, dénoncer la violence et toutes autres structures de péché dans lesquelles nos frères et sœurs sont tenus. C’est dur pour le prophète comme pour nous d’affronter sans cesse l’impopularité, la souffrance, le danger d’être lynchés, tués. Il nous vient le désir de renier le Seigneur, de fuir… Mais fuir Dieu en ces heures d’épreuve ou de découragement, heure de croix, c’est l’empêcher d’entretenir en nous sa puissance qui nous fait vivre au-delà de cette vie de passage. La souffrance inhérente à notre vocation est orientée vers la joie de la résurrection.
2. Le scandale du mystère de la Croix !
Pierre qui dans sa petitesse avait accueilli la révélation du Père sur l’identité du Christ pour ensuite la professer, peine à accepter un Messie crucifié. Il pense comme nous tous. Il n’accepte pas un Christ souffrant. Jésus lui révèle sa vraie messianité : un Messie-souffrant dont le trône de gloire et de Roi sera la croix. En Lui qui était désigné « Pierre », Jésus détecte les mêmes paroles par lesquelles Satan l’avait tenté au désert. (Mt 4,1). S’il n’y prend garde, Pierre peut devenir pierre d’achoppement. « Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.» De bonne foi, Pierre ne veut pas le mal pour son Seigneur mais ce faisant, il réduit le salut à un bien-être ou une simple guérison humaine. Descendant dans l’abîme de la souffrance, Christ veut nous ouvrir les yeux et l’esprit sur la vraie joie, ce qui est et qui fait la vraie gloire.
3. Ne prenez pas pour modèle le monde présent !
Il y a deux manières de suivre le Christ :
- « se renier soi-même »
L’évangile de Mathieu (26,34) emploie le même verbe dans le cas du reniement de Pierre (verbe grec aparnéomai). Se renier peut donc être compris comme un renoncement aux fausses illusions en notre moi, un refus d’obéir à la fausseté quelquefois présente en notre ego et toutes autres déformations du Vrai, du Beau et du Bien pour laisser Dieu parler et vouloir en nous et faire émerger sa Parole de vie en nos vies.
- « prendre sa croix »
En cette Parole de vie, nous découvrons que la croix nous convoque à vaincre l’orgueil et la peur pour être véritablement nous-mêmes, forts de notre dignité humaine et forts de la victoire du Christ pour affronter le mal en nous et autour de nous. Cela ne sera possible que si nous faisons place à Christ, ne refusant pas comme Pierre la souffrance du Messie. Porter ou accepter la souffrance du Christ, c’est aussi s’opposer aux pulsions mauvaises qui en nous, font rechercher toutes facilités et tous modèles artificiels de succès rapides, de gain facile et sans effort, de plaisirs immédiats que le monde actuel des intérêts politique et économique, des TV people et gossip d’aujourd’hui se font tristement les chantres. Ainsi on comprend plus aisément que l’homme n’est pas patron de sa vie, et seule à la Lumière de la croix nous voyons la lumière qui illumine notre vie pour dire oui au scandale et à la puissance de la croix. De là seulement rayonne la vérité et le triomphe du Christ dans le monde et pour la vie du monde. « La croix du Christ donne beaucoup plus que ce qu’elle exige. Elle donne tout, car elle nous conduit à Dieu. » (Benoît XVI JMJ 2011). Les déserteurs de la croix n’appartiennent pas au Christ.
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Jr 20, 7-9 / Rm 12, 1-2 / Mt 16, 21-27 )
Le monde présent peine à accepter le langage chrétien de la croix. Et pourtant, de ce mystère de la croix jaillit pour tous chrétiens ou non, la vraie vie, la vraie joie qui transforme et recrée l’humanité dans l’amour qui seul peut lui procurer la paix.
1. Le disciple ou le chrétien à l’épreuve de la croix !
Les confessions intimes de Jérémie nous présentent le prix à payer de notre être- chrétien, une mission difficile à dire la vérité, dénoncer la violence et toutes autres structures de péché dans lesquelles nos frères et sœurs sont tenus. C’est dur pour le prophète comme pour nous d’affronter sans cesse l’impopularité, la souffrance, le danger d’être lynchés, tués. Il nous vient le désir de renier le Seigneur, de fuir… Mais fuir Dieu en ces heures d’épreuve ou de découragement, heure de croix, c’est l’empêcher d’entretenir en nous sa puissance qui nous fait vivre au-delà de cette vie de passage. La souffrance inhérente à notre vocation est orientée vers la joie de la résurrection.
2. Le scandale du mystère de la Croix !
Pierre qui dans sa petitesse avait accueilli la révélation du Père sur l’identité du Christ pour ensuite la professer, peine à accepter un Messie crucifié. Il pense comme nous tous. Il n’accepte pas un Christ souffrant. Jésus lui révèle sa vraie messianité : un Messie-souffrant dont le trône de gloire et de Roi sera la croix. En Lui qui était désigné « Pierre », Jésus détecte les mêmes paroles par lesquelles Satan l’avait tenté au désert. (Mt 4,1). S’il n’y prend garde, Pierre peut devenir pierre d’achoppement. « Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.» De bonne foi, Pierre ne veut pas le mal pour son Seigneur mais ce faisant, il réduit le salut à un bien-être ou une simple guérison humaine. Descendant dans l’abîme de la souffrance, Christ veut nous ouvrir les yeux et l’esprit sur la vraie joie, ce qui est et qui fait la vraie gloire.
3. Ne prenez pas pour modèle le monde présent !
Il y a deux manières de suivre le Christ :
- « se renier soi-même »
L’évangile de Mathieu (26,34) emploie le même verbe dans le cas du reniement de Pierre (verbe grec aparnéomai). Se renier peut donc être compris comme un renoncement aux fausses illusions en notre moi, un refus d’obéir à la fausseté quelquefois présente en notre ego et toutes autres déformations du Vrai, du Beau et du Bien pour laisser Dieu parler et vouloir en nous et faire émerger sa Parole de vie en nos vies.
- « prendre sa croix »
En cette Parole de vie, nous découvrons que la croix nous convoque à vaincre l’orgueil et la peur pour être véritablement nous-mêmes, forts de notre dignité humaine et forts de la victoire du Christ pour affronter le mal en nous et autour de nous. Cela ne sera possible que si nous faisons place à Christ, ne refusant pas comme Pierre la souffrance du Messie. Porter ou accepter la souffrance du Christ, c’est aussi s’opposer aux pulsions mauvaises qui en nous, font rechercher toutes facilités et tous modèles artificiels de succès rapides, de gain facile et sans effort, de plaisirs immédiats que le monde actuel des intérêts politique et économique, des TV people et gossip d’aujourd’hui se font tristement les chantres. Ainsi on comprend plus aisément que l’homme n’est pas patron de sa vie, et seule à la Lumière de la croix nous voyons la lumière qui illumine notre vie pour dire oui au scandale et à la puissance de la croix. De là seulement rayonne la vérité et le triomphe du Christ dans le monde et pour la vie du monde. « La croix du Christ donne beaucoup plus que ce qu’elle exige. Elle donne tout, car elle nous conduit à Dieu. » (Benoît XVI JMJ 2011). Les déserteurs de la croix n’appartiennent pas au Christ.
P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.
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