samedi 5 mars 2011

LE CHEMIN DE LA VIE !

NEUVIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (A) COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES (Dt 11,18.26-28.32 / Rm 3,21-25a.28 / Mt 7, 21-27 ) Dire « Seigneur, Seigneur » ne suffit pas pour entrer dans le Royaume de Dieu ! Il faut joindre l’acte à la Parole. Si Dieu est le Dieu-qui-parle, Il est surtout Dieu-avec-nous, présence vivante d’une Personne en notre vie et en notre histoire. Aussi en notre vie, sa Parole doit-Elle devenir action, vie et présence en LUI. 1. Fidélité à la Parole ! La fidélité à la Parole de Dieu est fidélité à la volonté divine exprimée dans l’Alliance. Il ne suffira pas seulement de le savoir ou de l’accueillir, il faut en faire le centre de gravité et l’énergie de toute sa vie, « cœur, âme, main, front », autant d’instances ou éléments importants de l’être humain devant être mobilisés pour l’actualisation de la Parole. Au front, la Parole de Dieu est lumière pour les yeux et pour notre intelligence permettant ainsi de bien voir pour bien discerner. La main est l’instance de l’action transformatrice de la cité sous la protection divine. Le cœur et l’âme signifient l’homme en son être intérieur et sa conscience. Le binôme bénédiction-malédiction qui conclut la première lecture, n’est autre chose que l’appel à la responsabilité de l’homme, appel à se concentrer sur le Bien qui jaillit de cette fidélité. 2. Écouter et mettre en pratique L’agir chrétien pour être vrai, doit s’enraciner dans la fidélité à l’écoute et à la célébration de la Parole de Dieu et sa mise en pratique. La simple reconnaissance du Messie comme Seigneur ne suffit pas. Il faut intégrer la volonté de Dieu au vécu personnel quotidien. Les actions spectaculairement spirituelles accomplies au nom de Jésus n’auront de valeur que si elles ont pour base une vie humble d’amour et de justice. Celui qui écoute la Parole et ne la met pas en pratique bâtit sur du sable c’est-à-dire sur de l’éphémère. Celui qui au contraire met en pratique ou dont la foi devient foi opérante et vie concrète, bâtit sur le rocher. L’antithèse sable-rocher ou illusions artificielles et vrai Bien de l’homme, indiquent que le bonheur familial, personnel ou national jaillit de l’accueil et de la mise en pratique de la volonté de Dieu. 3. La foi qui sauve ! L’épître aux Romains dont nous commençons la lecture ne contredit ni l’évangile, ni la première lecture. Notre foi à accueillir, par le baptême et les sacrements de l’Église, Jésus-Christ Parole de Dieu faite chair, nous introduit dans l’amitié avec Dieu. Mais si cette amitié ou cette foi devenait stérile, notre être-chrétien perd de sa vérité et de sa saveur. Elle a donc besoin pour être vraie, de la pratique quotidienne d’union au Christ pour obtenir la Justification finale, c’est-à-dire pour que nous soyons déclarés justes devant Dieu. C’est la foi entretenue et pratiquée en Jésus-Christ qui nous fait « être-en-Dieu » et nous sauve. Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, Bibliste

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