samedi 16 juillet 2011

LA PATIENCE DIVINE DÉTRUIT LE MAL… !

XVI DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Sg 12,13.16-19 / Rm 8, 26-27 / Mt 13, 24-43
)


Dans l’effacement et l’humilité se manifeste le Salut de Dieu. A nos vues humaines, le mal semble avoir raison. Les textes de ce jour nous convient cependant, à une autre lecture : dans le bien Dieu se révèle don. Et en situation du mal ou de péché, Il est pardon ; don et pardon qui écrasent le mal.

1. La « vengeance de Dieu » est sa miséricorde !

L’idée d’un Dieu vengeur, destructeur et guerrier s’efface peu à peu de notre imagination et laisse place à l’image d’un Dieu doux et plein de tendresse. L’ Israël de tous les temps se rend bien vite compte que la « vengeance de Dieu » est sa miséricorde. Sa compassion et sa douceur sans limite sont l’espace et le temps de grâce qu’il offre pour parvenir à sa connaissance. Sa Toute puissance et sa force sont au service de son indulgence, de sa justice en somme, de sa Miséricorde. Un trait caractéristique de cette miséricorde est la patience, un laisser-faire qui est confiance et « foi » en l’homme, lui donnant le temps du retour libre et joyeux, victoire du Bien sur le mal.

2. La Puissance dans la patience !

Sa patience dont l’évangile nous présente quelque aspect, nous indique que malgré les crises du moment nous devons regarder au-delà de l’instant présent qui peut nous enfermer dans le cercle de l’immédiat. Il faut donner du temps au temps et laisser croître ensemble zizanie et bon grain jusqu’à la moisson. La justice peut fleurir à côté de toutes sortes d’injustices arrogantes qui croient avoir le dernier mot. Là où Dieu a semé le Bien, l’ennemi par fourberie y a mis aussi du mauvais. L’évangile nous prévient de la grande tentation de vouloir tout de suite opérer l’épuration du mauvais, de l’ennemi… « non répond Jésus, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous arrachiez le blé en même temps. » (Mt 13,29) Le destin final du bon grain sera différent de celui de l’ivraie qui au fil du temps, finira par être brûlée. Dieu a grand respect de notre liberté. L’être-Église n’est pas une vocation à l’élimination des impurs comme c’est le cas dans le pharisaïsme. Mais la recherche d’un vivre ensemble conscient des limites (et pourquoi pas des péchés) de chacun en marche vers le Royaume des cieux. Le triomphe apparent du mal ou des forces des ténèbres sera, à la fin, au service de l’exaltation du Bien. L’omnipotence de Dieu se déploie dans l’effacement. C’est le mystère de l’humilité de Dieu que seul l’Esprit nous fera connaître.

3. L’Esprit Saint est au secours de notre faiblesse !

Notre marche vers le Royaume des cieux n’est pas un triomphalisme mondain. Elle est une vie humble de communion à travers l’acceptation des tribulations d’ici-bas dans l’espérance du jour de Dieu, gloire à-venir. L’Esprit est au secours de notre faiblesse et nous rassure que ce qui, dans la foi, semble trop modeste pour être vrai et réel n’est pas pour cela insignifiant. Notre persévérance dans la communion à la patience divine sera notre victoire.

P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO

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