samedi 26 février 2011

UNE SEULE AGENCE D’ASSURANCE-VIE : LA FOI ET L’ABANDON A DIEU !

HUITIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Is. 49,14-15 / 1 Co 4,1-5 / Mt 6, 24-34 )


Une mère n’oublie jamais son enfant ! De la même manière, Dieu ne t’oublie pas. Sois confiant et abandonne-toi à Lui. La recherche de sa Justice ou l’abandon de soi à sa volonté de Dieu, purifie notre cœur, l’empêche de devenir esclave de l’argent, esclave des illusions de sécurité et toutes assurances artificielles et fallacieuses de notre société moderne.

1. YHWH (Dieu) ne t’oublie pas !

Le «silence de Dieu» dans nos situations de souffrance est toujours difficile à comprendre. Le prophète Isaïe rassure que plus YHWH est silencieux mieux Il est proche de nous. Il n’abandonne pas sa créature : « une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite ? N'a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l'oublierait, Moi je ne t'oublierai point. » (Is 49,15) Dieu n’est pas la cause de nos malheurs. Sa main tendue dans l’épreuve dépasse celle d’une mère et nous convoque à la responsabilité, et à faire la vérité sur ce qui nous arrive en tant qu’êtres créés libres. Céder à la tentation de s’éloigner de Lui devant le drame de la souffrance et de la mort, est un choix dangereux au profit d’un nouvel exil dans la Babylone des biens artificiels de ce monde, Babylone du péché, qui éloignent du Royaume de Dieu et de sa Justice.

2. Mais tu ne peux servir Dieu et Mammon (Argent) !

L’évangile que nous lisons aujourd’hui, dénonce le danger de l’idolâtrie du bien-être et de la richesse. Il faut opérer un choix entre Dieu et Mammon (l’argent). Le travail par lequel nous gagnons notre vie et l’argent nécessaire pour la famille, n’est-il pas aussi et essentiellement notre participation à la gestion de la création ? Quand la recherche de ces biens devient effrénée au point de ne viser que la rentabilité économique, le mal prend possession du cœur de l’homme. Tout moyen devient nécessaire pour gagner de l’argent même au dépens de la santé de l’homme et au pris de sa dignité. Jésus n’a pas dit, ne faites rien. Il ne fait pas l’apologie de la paresse. Bien au contraire, Il nous fait comprendre que nos assurances et toutes nos sécurisations sont vides et vaines sans Dieu. La foi et l’abandon à l’Amour de Dieu et sa providence nous préservent de la présomption de vouloir nous sauver ou garantir la paix et la sécurité de nos familles par nos seules conquêtes matérielles et par notre propre force: « Cherchez d’abord le Royaume de Die et sa Justice et tout vous sera donné par surcroît. » (Mt 6,33)
Notre rapport aux biens de la terre ne doit pas obscurcir Dieu en nous. Quand l’agir humain est conforme à la volonté de Dieu (Justice de Dieu), son Règne prend possession de notre vie. Il chemine avec nous par sa grâce et le rapport aux biens matériels devient source de grande liberté intérieure. Cette liberté et cet abandon, Paul l’exprime en deuxième lecture. Nous sommes et devrons être des intendants fidèles des biens de la création et des mystères de Dieu. L’abandon à sa sainte volonté est le plus sûr moyen de nous forger des assurances pour l’avenir.

Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, Bibliste.




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