samedi 25 février 2012

LA FORCE DE NOTRE BAPTEME

PREMIER DIMANCHE DE CARÊME (B)

                        COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
                              (Gn 9,8-15 / 1 P 3, 18-22 / Mc 1,12-15)

Après son baptême au Jourdain où Il s’est solidarisé avec nous en toute chose excepté le péché, l’Esprit pousse Christ au désert où Il nous montra la force du choix de la fidélité à Dieu qui renouvelle et relève l’humanité en proie au mal du péché. Aussi les eaux du baptême qui nous configurent au Christ vainqueur du péché, nous immergent-t-elles chaque jour dans la puissance de la Trinité divine pour une vie de ressuscité.



1.     L’Arche du baptême anéantit tout  déluge…



La singularité du récit biblique des inondations dévastatrices du déluge en Genèse 9 par rapport aux mythes des littératures et religions anciennes (légendes assyro-babyloniennes  de Ziusudra, l’épopée de Gilgamesh XVI-XVII siècle av. J-C), est qu’il est entre autre, une méditation sur la relation de l’homme avec Dieu qui culmine dans l’alliance de Noé (alliance noachique) en vue d’une prise de conscience conséquente et vigilante des forces du mal à l’œuvre et à tout moment rendues visibles et dangereuses par nos péchés. L’alliance que Dieu fait avec Noé est une promesse de réconciliation et surtout de renouvellement permanent de la création dans laquelle l’homme est appelé à être responsable de l’amour de Dieu qui jamais ne lui fait défaut. L’Arc-en-ciel signe et symbole de cette alliance signifie que Dieu ne se venge pas de l’humanité. Des eaux de malheur il nous a sauvés et le baptême chrétien d’aujourd’hui comme d’hier, comme l’arche de Noé planté en plein cœur de notre vie, fait jaillir du Cœur ouvert de Dieu, l’eau qui donne vie et guérit des séquelles du péché.



2.     Notre baptême en sa puissance purificatrice…



L’ Esprit pousse Jésus au désert pour y manifester pleinement la puissance  de cet Amour divin qui dans le désert se fait Amour Verbe qui délivre, redonne vie et harmonie à ce qui est détruit par le péché. Là où Satan a divisé et a semé le désordre, Dieu, en Christ au désert lieu de solitude et de mort, a reconstruit et y a fait retrouver l’ordre de la création jadis rompu. Au désert, Il a été tenté par Satan. Il était au milieu des bêtes sauvages et les anges le servaient. Marc juge bon ne rien préciser du contenu de cette tentation, du service des anges et de comment pourrait-il vivre sans danger au milieu de cette faune. L’évangéliste le fait, contrairement aux autres, pour porter ainsi notre regard à l’absolu que la figure du Christ est celle qui s’impose comme la seule vraie, le seul Bien et Force de purification dont tous les hommes sans distinction ont besoin pour retrouver le chemin qui mène au salut et à la vie. En Lui, le désert comme lieu de mort devient lieu de vie, d’où Dieu nous parle. Le mal, la maladie et toutes autres formes de souffrances dont nous faisons malheureusement au jour le jour l’expérience seront anéantis, seul resplendira le Règne de Dieu.



3.     Retour au Christ vivant et agissant en notre baptême…



Christ est l’Homme nouveau et seule la communion avec Lui sauve des tentations de Satan et de ces eaux houleuses du mal dont le monde est captif. C’est dans cette logique que Marc indique le ministère commençant de Jésus comme « le temps » déjà-là et opérant du Règne de Dieu qu’ouvrent et actualisent les eaux de notre baptême. Pierre quant à lui, met ensemble tous les éléments de l’avènement de ce Règne : force et puissance rendant présente en nous, ici et maintenant, la résurrection du Christ. Si en en sa chair ont été mis à mort les maux de cette terre, dans l’Esprit, Il a été rendu à la vie pour faire briller dans la froide nuit de nos vies la vie même de Dieu. Nous entrons dans ce salut offert par le baptême que nous sommes appelés à dépoussiérer et renouveler…


P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO


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