samedi 11 février 2012

JE LE VEUX, SOIS PURIFIÉ…!

                                        VI DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE B

COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES

(Lv 13,1-2.46 / 1 Co 10, 31-11,1 / Mc 1, 40-45)


La Parole de Dieu libère qui sait l’accueillir et l’entretenir humblement. La guérison du lépreux porte nos cœurs et nos regards vers les horizons de l’identité vraie du Messie, de la signification profonde de sa venue au milieu de nous et de l’intérêt pour nous de son activité.



1.     Christ nous libère de toute lèpre… !

Jésus restaure la vie en sa pleine dignité au lépreux rendant proche de nous le Règne de Dieu. Toute forme de souffrance ou maladie est contraire au projet de bien-être et du salut de Dieu pour nous. La lèpre peut bien interpréter ici, toutes exclusions et tous légalismes dont nos sociétés sont malheureusement capables (Lv 13,46 et textes extrabibliques de Qumran 1 QM 7,4 ; 1QSa 2,5-6). Jésus va au-delà de toutes les interdictions et obligations du Pentateuque. Il accueille le lépreux qui tombe à genoux à ses pieds, il le touche. Le lépreux le touche aussi… Et Il opère ainsi une révolution. Christ n’a pas craint de toucher les maladies ou les péchés des hommes, brisant ainsi aussi, les chaines de toutes captivités qu’imposent nos lois humaines. Dieu n’exclut personne. La foi en son Christ est la plus belle réponse à son Amour et à sa révélation. Le lépreux s’est rendu compte que Jésus est plus qu’un simple thaumaturge itinérant, un guérisseur. Lui qui selon la loi ne devrait s’approcher de personne sinon de s’isoler en criant « impur, impur », ose passer les limitations socio-religieuse, culturelle et politique pour insister : « si tu le veux, tu peux me purifier ! » Purifier (Katharizo) le malade c’est le libérer et lui redonner vie. Par ce geste, Christ se fait l’un de nous, Sauveur tant attendu et humble au milieu des hommes. Il n’abolit pas la loi mais la porte à son accomplissement. Les prêtres et toutes autres autorités doivent le savoir : le sauveur est milieu de son peuple. En Lui, nous sommes délivrés et sommes désormais sous la grâce et non plus sous la loi (Rm 6,14).



2.     Non plus sous la loi mais sous la grâce !

Pour Paul, les questions suscitées par les viandes offertes aux idoles (et qui peuvent être aussi proposées aux chrétiens), indiquent que le chrétien qui renonce à consommation de telles viandes, y renonce parce que motivé par le respect de la conscience d’autrui et donc par l’amour de ses frères en Eglise. La vie de celle ou celui qui croit en Christ est mue par la volonté de Dieu, le respect de chacun en ses faiblesses et la compassion envers tous ceux et celles qui souffrent. Christ accueille tout le monde. En Lui nous sommes libres vis-à-vis de tout interdit. C’est Lui qu’il nous faut « imiter ».


3.     Tout pour la gloire de Dieu !

L’ordre donné au lépreux de ne rien dire à personne et le retrait au désert sont deux éléments importants de méditation à travers lesquels Jésus illustre le règne de Dieu : il germe dans le silence et les faits les plus ordinaires de la vie de tous les jours. Jésus n’est par un thaumaturge ou un médecin ambulant. Il est sauveur de l’humanité en personne, Celui qu’il faut connaître et adorer. Son règne ne consistera pas en un prolongement de la vie d’ici-bas mais de nous révéler que notre vie n’a de sens qu’en relation avec celle à-venir. Sa volonté de purifier consiste donc à nous libérer de l’esclavage de toute jouissance de cette terre.

                                                                   P.   Chelbin Alfred Wanyinou HONVO



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