samedi 17 septembre 2011

EVANGILE POUR TEMPS DE CRISE...

XXV DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE (A)

COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES

     (Is 55,6-9  / Ph 1, 20-24.27a / Mt 20, 1-16a)

La Bonne Nouvelle proclamée par le Christ n’est pas une Parole morte. Elle est vivante et nous rejoint dans l’aujourd’hui de nos joies et de nos peines. La parabole et les textes de ce dimanche nous indiquent que chaque instant qui passe est un temps favorable, où Dieu – plus grand que notre cœur – se révèle, chemin, vérité et vie. De Lui, nous faut-il sans cesse repartir pour notre Bien et celui de tout homme.

  1. Cherchez le Seigneur !
Le cri du prophète est un appel à la conversion en un moment où le peuple ploie sous le poids de la souffrance et des affres de l’exil. Ces temps forts de grandes difficultés sont des opportunités de grande communion avec le Seigneur. Israël est appelé à discerner au lieu de tomber dans le danger de ramener Dieu à sa mesure. YHWH n’est pas un Dieu à tarif. Il est toujours nouveauté de puissance de renouveau dans l’aujourd’hui de tout deuil tragique ou drames humains qui nous déstabilisent. La foi en Lui, est source de force dans l’épreuve et chemin c’est-à-dire méthode critique de purification des idoles modernes éperdument présentes en nous, en nos familles, en politique, en économie… Ces idoles que tant nous chérissons ! L’une d’elles est l’invention d’un « dieu tel que je veux pour une Église qui me plait », danger d’une croyance transformée en « un mode de penser et de faire selon les hommes et la mentalité ambiante. » C’est pour cela que ce temps est plus que favorable pour repartir du Christ.

  1. Repartir du Bien de l’Homme !

Repartir du Christ, c’est apprendre à projeter la lumière de la vérité divine sur l’homme pour découvrir qu’il est la fin et non un quelconque produit marchand. En Christ, Dieu se révèle Bien incommensurable de l’homme. Et à juste titre, l’évangile souligne que notre société ne peut fonctionner uniquement sur la base de la justice distributive sinon sur la base de la justice d’amour gratuit. Le comportement du patron peut provoquer un malaise : il donne autant aux derniers qu’aux premiers travailleurs. Nous paraît-il cela une anomalie scandaleuse ? Pour couvrir notre malaise de le comprendre, nous nous empressons de l’identifier à Dieu Juste et Bon envers tous ; et cela est vrai. Mais nous oublions que la fonction d’une parabole est la purification de notre liberté à vouloir vivre seulement de nos  mesures marchandes oubliant que Dieu dépasse la mesure de la justice qui mesure. Une justice sur mesure, précipite le monde dans la jungle et le cercle infernal du désir d’être et de vivre au-delà de nos moyens. La crise ne peut que nous surprendre ! Nous sommes donc capables de cette Justice d’Amour répandu en nos cœurs par l’Esprit. (Rm 5,5) Personne ne peut se vanter de posséder à lui seul, ce que Dieu met  par pure grâce et gratuité à la disposition de tous. Le salut n’est pas le pain de la sueur de notre front. Il est pur don de Dieu. Toute organisation ou répartition des biens matériel et spirituel de la cité doit s’en inspirer.

  1. Vivre en Christ !
« Mener une vie digne de l’évangile » comme le dit Paul, c’est donc vivre de cet Amour gratuit de Dieu qui seul peut re-créer chacune de nos vies et l’humanité en marche vers le royaume des cieux.  La fidélité dans le sacrifice de soi fait de nous collaborateurs de la vraie vie qui ouvre le monde injuste et insatiable à la mesure sans mesure de l’immensité de la grâce de Dieu et de son salut.

                  P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, bibliste.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire