samedi 24 mars 2012

PAR SA CROIX, LA VIE ET LA GLOIRE SURABONDENT...!


CINQUIÈME DIMANCHE DE CARÊME (B)

COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
                                      (Jr 31, 31-34 / He 5,7-9 /Jn 12,20-33)

L’alliance nouvelle annoncée par Jérémie, se réalise dans le mystère de la passion et de la mort du Christ. En sa croix, l’histoire humaine aborde l’étape significative dans son cheminement vers l’accomplissement glorieux en Dieu.

1.                 La croix, source de consolation et de purification !

Le projet de Dieu pour l’homme qu’Il a créé et le peuple qu’Il s’est choisi, est un projet de bonheur et de salut. La créature peine cependant à entrer dans la profondeur de cet amour que YHWH ne cesse de lui renouveler. Dieu lui renouvelle sa confiance et sa foi malgré ses endurcissements de cœur et ses péchés, dont ceux les plus graves contre l’unité du peuple malheureusement divisé en deux royaumes (royaume d’Israël et royaume de Juda). Et « voici venir des jours » où des désastres du passé, Dieu veut reconstruire une vie nouvelle. Il est prêt à une nouvelle aventure cette fois-ci avec sa loi non plus écrite sur une tablette comme à Sinaï mais dans le cœur de l’homme, une loi toute intérieure. Dieu descend dans le cœur centre important de décision de l’homme. Cette alliance est une alliance universelle de transformation, non de condamnation, une alliance de connaissance du Seigneur c’est-à-dire d’une profonde communion et relation avec Dieu qui change l’existence, la purifie dans sa miséricorde et l’élève. Cette prophétie annonce le sacrifice du Christ, nouvelle alliance en son sang, versé pour nous (Lc 22,20).



2.                 La croix, source de toute gloire humaine !

Dans l’évangile, des grecs sympathisants du monothéisme juif sont aussi montés à Jérusalem pour la Pâque. Ils manifestent leur désir de «voir Jésus ». Philippe le dit à André et tous deux vont le dire au Maître. Ce désir et ce geste mettent en évidence la mission universelle du salut apporté par Christ et dont les apôtres sont les ministres. Chose étrange ! Au lieu de leur répondre directement, Jésus définit l’importance et l’efficacité du mystère de sa passion et de sa mort sur la croix, lieu de sa glorification et épiphanie de l’union d’amour entre le Père et Lui. Jésus est Dieu uni dans la même gloire et honneur que le Père. Cette gloire naît du sacrifice sur la croix et resplendit le salut sur les croyants. Le mode de fructifier et de se multiplier du grain tombé en terre est qu’il meure. Cette mort est porteuse de vie et de gloire en abondance comme celle du Christ. Les couples verbaux « aimer-perdre, haïr-conserver » sont un renversement significatif : les convictions de sécurité et d’autoconservation sur lesquelles se fondent la vie de tous les jours peuvent conduire l’existence humaine à de pures illusions. Pour tous ceux qui vivent en Christ, la puissance de son amour sur la croix se déploie et nous libère de nous-mêmes, du monde de nos égarements et nous fait vivre de sa vie divine. L’heure du Christ sonne l’heure de notre glorification quand nous acceptons de faire nôtre son style de vie d’oblation allant à la rencontre de nos sœurs et frères ouvrant leurs yeux sur le bonheur qu’il y a à être sous la croix du Christ, dans les mains de Dieu. Son sacrifice est une solidarisation avec toutes souffrances ou misères humaines pour élever l’humaine nature y semant les germes d’éternité. L’intronisation ou l’exaltation du Christ sur la croix est signe de la faillite de l’empire de Satan partout où il tient l’homme esclave des ténèbres et de la peur. Jésus le Christ n’est pas un super homme ou quelque activiste martyr prêt à donner sa vie pour un idéal humanitaire. Il est Dieu qui prit notre nature humaine en vue de notre vie et salut éternels.
3.                 Dans l’obéissance au mystère de la croix !

La prière angoissée du Christ devant l’épreuve de la souffrance et de la mort confirme son humanité (vrai Homme et vrai Dieu). Il n’est pas seulement triste devant la mort et le mal. Son désir le plus ardent est de le combattre de toutes ses forces. Il choisit, pour y arriver, la « soumission et l’obéissance », faisant passer la volonté de Dieu le Père avant ses propres désirs. Cette souffrance patiemment affrontée tout tendu vers la volonté du Père, détruit complètement le mal et conquit la victoire complète sur la mort par la gloire de la résurrection. « Voir le christ », c’est aller à la quête de la vérité à la source de sa croix et apprendre de Lui, l’obéissance qui seule est victorieuse du mal.
P. Chelbin Alfred Wanyinou HONVO




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