samedi 28 mai 2011

QUI AIME LE CHRIST VIT DANS L’ESPRIT SAINT… !

SIXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 8,5-8.14-17/ 1 P 3,15-18 / Jn 14, 15-21 )


Le départ de Jésus est imminent. Il doit laisser les disciples et nous tous qui l’avons suivi. Mais ce départ inaugure une nouvelle forme de sa présence : la présence de l’Esprit Saint (Esprit de vérité) qui nous assiste et nous assure la compagnie divine, quand Christ est aimé et sa Parole accueillie.

1. L’Esprit Saint ou Présence agissante du Christ !

Christ ne nous laisse pas orphelins. Partant, Il rend notre nature et condition humaine capables de vie et d’union avec Lui et Dieu. Son Esprit, le Paraclet, opèrera cette union, maintiendra sa vie en nous, prendra notre défense (avocat). Christ n’est pas loin, Il est notre compagnon de route dans toute situation de difficulté. Dieu est Dieu-avec-nous (consolateur). Cette présence vivante et efficace de l’Esprit Saint se manifeste dans les sacrements signes visibles de sa Vérité et de son Amour. « Si vous m’aimez, vous observerez mes commandements » (Jn 14,15). Les « commandements » ne consistent pas en un code législatif. C’est la personne même de Jésus, Celui dont parle « la Loi, les Écrits et les Prophètes ». Le terme « commandement», mis au pluriel, traduit les divers modes d’expression d’aimer le Christ : l’écoute et le temps donner à sa Parole, la culture de la prière et le souci de la vérité chrétienne… qui nous font vivre et rayonner de son Esprit même au milieu des païens.

2. L’Esprit souffle chez les païens : la Samarie accueille l’évangile

La Samarie païenne s’ouvre à l’évangile. Le particularisme judaïque est dépassé. Christ et son évangile deviennent Bien Commun universel, tant des païens comme des juifs. C’est un miracle du Ressuscité, signe de sa présence permanente et vivifiante dans le monde et dans la vie de tous ceux qui acceptent de le suivre (discipolat). Philippe prêche et confère le baptême mais sans l’effusion de l’Esprit. L’intention de Luc ici, peut être lue comme mettant en évidence le souci de l’unité des communautés naissantes avec l’Eglise mère de Jérusalem et donc avec les apôtres du Christ à qui revient directement la responsabilité de l’imposition des mains en vue de l’effusion de l’Esprit. L’union au Christ fait naître l’ordre, l’ordre dans la mission comme respect des rôles. L’Esprit du Christ anime l’Eglise dans l’unité.


3. L’Église dans la mouvance de l’Esprit !

La simplicité, la joie et la grande ferveur des premières communautés est la manifestation des dons spirituels reçus mais surtout le signe de leur amour pour Christ qui a donné sa vie ouvrant la voie de la vérité et de la vie. Pierre invite ses chrétiens à sanctifier le sauveur en leurs cœurs ; non pas seulement lui trouver une place de choix en nos vies mais ne pas obscurcir sa présence en nous par peur des hommes et du monde. Christ est notre espérance, la joie de salut que nous portons en nous, nous fait vivre de son Esprit de vérité. Dans la force de cet Esprit le chrétien est prêt à donner sa vie pour le triomphe de la vérité et le bien : « mieux vaudrait souffrir en faisant le bien, si telle était la volonté de Dieu, qu'en faisant le mal. » (1 P 3,17)

Chelbin Alfred Wanyinou HONVO

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