samedi 30 avril 2011

LA VIE DU RESSUSCITÉ EN NOUS !




DEUXIÈME DIMANCHE DE PÂQUES (A)
COMMENTAIRE D’ENSEMBLE DES TEXTES
(Ac 2,42-47/ 1 P 1,3-9 / Jn 20,19-31 )


L’évangile que nous lisons ce dimanche, met ensemble 2 épisodes : l’apparition de Jésus à ses disciples et le face à face spécial entre Jésus et Thomas. Ces 2 récits sont en réalité liés par le don de soi du Ressuscité révélant ainsi que, l’une des plus grandes victoires en nous de sa Passion-Mort-Résurrection, est sa présence agissante bien au-delà de nos expériences humaines immédiates où nous avons tendance à l’enfermer. La vie en Eglise et la rémission des péchés sont deux éléments fondamentaux de cette présence pérenne en nous du Ressuscité.

1. L’Église, lieu de communion avec Ressuscité

De la résurrection du Christ est née l’Eglise, communauté des apôtres, des disciples et de tous chrétiens jadis emmurés dans le sépulcre de la peur. Le Ressuscité vint et se tint au milieu de cette communauté et lui infuse la force de l’Esprit. L’auteur des Actes des Apôtres indique la fidélité à l’enseignement des témoins du Christ, la prière, la célébration de l’eucharistie et la vie de communion (koinonia) comme actes qui fondent et actualisent au quotidien, la présence victorieuse du Christ. Il ne s’agit donc pas d’un quelconque désir d’être ou de vivre ensemble mais d’un appel à faire communauté de foi consacrée par le Ressuscité lui-même qui agit et continuera d’agir. C’est pleinement en Eglise qu’on jouit de la victoire de la Résurrection et du don de son pardon.

2. La Rémission des péchés

L’apparition du Ressuscité au milieu des disciples enfermés est le signe que le chemin de Pâques ne finit pas avec la mort de Jésus et que la résurrection n’est pas l’acte ponctuel d’un passé qui prend fin un matin ou un soir. Elle inaugure, au contraire, le jour nouveau et le nouveau cheminement spirituel où Christ Verbe de Dieu s’incarne dans la foi des disciples rassemblés, dans l’évangile du salut célébré et annoncé à tous les peuples. Tout comme Dieu à la création de l’Homme (Gn 2,7), Jésus souffla sur les disciples rassemblés et leur fait don de sa vie, don de l’Esprit saint, signe de cette nouvelle humanité et nouvelle création que l’administration dans le temps et dans l’espace de ce don de sa Paix et de la rémission des péchés par les disciples, rendra toujours possible et présente. Ce sacrement du pardon des péchés, est l’acte divin de la « régénération » de notre identité chrétienne et de notre foi.

3. La foi se vit en communauté

La foi en la résurrection du Christ n’a pas été aussi facile pour les disciples. Et l’expérience de Thomas semble un échec de l’annonce pascale par les autres frères. Mais son désir était de pouvoir dire comme les autres, « Il m’est apparu à moi aussi ! » (1 Co 15,8). Son expérience de foi peut être dite celle du « voir » pour comprendre et du « comprendre » pour croire et se laisser davantage saisir par le Christ. Mais le danger de la non acceptation du témoignage des frères nous expose à l’isolement dont Christ seul peut nous en guérir. A Thomas, Jésus répond : « ne sois pas incrédule mais croyant ». On ne naît donc pas croyant ou incroyant. On le devient. Jésus réserve une béatitude particulière à nous qui ne l’avons pas vu mais qui avons foi en sa Parole. C’est notre victoire en Christ !

Père Chelbin Alfred Wanyinou HONVO, Bibliste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire